C’est vraiment une journée historique qui a été vécue samedi par les 195 délégations venues du monde entier pour essayer d’enrayer le réchauffement climatique. Avec des images certainement dont on se souviendra : Laurent Fabius au bord des larmes au moment de présenter le projet d'accord. Le même Laurent Fabius, quelques heures plus tard, un maillet vert dans les mains annonçant cet accord.
Sur l’objectif à long terme, c’est un accord plus ambitieux que l’objectif initial qui visait à contenir le réchauffement sous le seuil des 2 °C. L'article 2 du texte stipule que le réchauffement devra être contenu "bien en deça de 2°C" par rapport à l'ère pré-industrielle. Et que des efforts devront être réalisés pour tenter de rester en-dessous d’un degré et demi. Conformément à ce que demandaient les pays les plus vulnérables au réchauffement. Et à commencer par les petits états insulaires menacés par la montée du niveau des mers. L'un des gros points noirs de l'accord, c’est qu’il n'y a aucun objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est simplement convenu que celles-ci devront atteindre "un pic aussi rapidement que possible".
Le texte rappelle également le principe des "responsabilités communes mais différenciées" inscrit dans la Convention onusienne sur le climat de 1992. Et il pose que les efforts doivent être accomplis "sur la base de l’équité". L’accord souligne qu’"un soutien doit être apporté aux pays en développement" par les nations économiquement plus avancées.
En ce qui concerne l'aide aux payx en développement, ces 100 milliards ont été retirés du texte de l'accord mais figurent dans une annexe. Cela doit notamment permettre d'éviter un rejet du projet d'accord par le Sénat américain. Il est reconnu qu'un nouvel engagement financier précis devra être formulé en 2025. Cette somme est intégralement à la charge des pays développés.
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