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COP24: est-il déjà trop tard?

Un article rédigé par Florence Gault - RCF,  - Modifié le 29 novembre 2018
Trois ans après la COP21, la COP24 doit permettre d'établir un plan d'actions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique.
PixabayPixabay

Et la question qui est sur toutes les lèvres est la suivante: trois ans plus tard, n'est-il pas trop tard ? Les émissions de gaz à effet de serre sont de nouveau en hausse après une période de stagnation et les financements des engagements pris lors de la COP21 ne sont pas au rendez-vous. Dès le mois de septembre, Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU lançait un cri d'alarme.

 

"Aujourd'hui, je lance un appel aux responsables politiques, aux dirigeants d'entreprises, aux scientifiques et au grand public. Nous avons les outils pour rendre nos actions efficaces. Ce qui nous manque encore, même après l'accord de Paris, c'est le leadership et l'ambition de faire ce qui est nécessaire" a-t-il notamment déclaré.
 

Il y a urgence à agir pour le climat

Le rapport du GIEC l'a expliqué en octobre : il y a urgence à agir, mais il est encore temps si on décide de transformer en profondeur à la fois nos systèmes de production et de consommation. Encore faut-il qu'il y ait une réponse politique à la hauteur des enjeux. C'est ce qu'espèrent les ONG comme le précise Anne-Laure Sablé, chargé de plaidoyer au CCFD Terre-solidaire.

Théoriquement, les objectifs fixés lors de la COP21 peuvent encore être atteints. A condition que la planète réduise ses émissions de gaz à effet de serre. Le pacte de 2015 vise ainsi à limiter l'augmentation des températures sous la barre des deux degrés, voire 1,5 degré, par rapport à l'ère préindustrielle.

À Katowice, en Pologne, les pays doivent s'engager à intensifier leurs efforts dans ce domaine, par une drastique réduction des émissions de gaz à effet de serre. D'autant plus alors que le dernier rapport de l'organisation météorologique mondiale est alarmant. Il dresse le constat que les gaz à effet de serre ont franchi un nouveau pic de concentration dans l’atmosphère en 2017. C'est ce qu'explique le climatologue François-Marie Bréon, directeur adjoint du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement.
 

La Pologne, futur laboratoire de la transition énergétique?

Et le fait que la COP24 se tienne en Pologne est particulièrement intéressant. Ce pays tire actuellement 80% de son électricité du charbon, dans des centrales thermiques obsolètes, qui, pour bon nombre d'entre elles, devront fermer dans les dix ans à venir. 

La première centrale nucléaire de Pologne devrait entrer en service après 2030, le pays visant désormais à réduire la part du charbon dans sa production d'électricité. Katowice pourrait donc devenir le symbole de la transition énergétique. C'est du moins ce qu'affirme Martin Kopp, président de la commission Ecologie et justice climatique de la Fédération protestante de France. 
 

Les Eglises de plus en plus investies dans le domaine

A l'image de la FPF, les églises sont impliquées dans la transition écologique. En Pologne, l'Eglise catholique n'était au départ pas très engagée. Mais les choses évoluent, comme l'affirme Laura Morosini, qui a aidé en France à la création d'un label "Eglise verte" au sein de la Conférence des évêques de France, une initiative entre catholiques, protestants et orthodoxes pour encourager leurs communautés à prendre le chemin de la "conversion écologique".

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la Pologne reçoit une COP. En 2008, Poznan recevait la COP14, puis Varsovie la COP19 en 2013. La Pologne avait également présidé la COP5 qui a eu lieu à Bonn en 1999.

 

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