La résurgence du coronavirus à Pékin est scrutée de près. Quelques 200 cas ont été recensés dans la capitale chinoise qui compte 21 millions d’habitants. Et même si la proportion est très faible, les autorités locales sont sur les dents. Fermeture d’écoles, reconfinement dans certains quartiers, vaste campagne de dépistage, désinfection des restaurants. Pékin l’assure, la situation est sous contrôle mais la crainte d’une deuxième vague plane dans tous les esprits. Faut il s’inquiéter de cette recrudescence de cas à Pékin ? Eléments de réponse sur RCF avec Bruno Lina, virologue et membre du Conseil scientifique français.
En attendant la pandémie explose en Asie du Sud et continue de faire des ravages en Amérique latine. Le Brésil a franchi en fin de semaine dernière la barre du million de contaminations. Le géant latino-américain vient de passer la barre des 50.000 morts. En Guyane, territoire voisin du Brésil, le gouvernement a annoncé le report des élections municipales le 28 juin. Le couvre-feu a été décrété à Kourou. Et Matignon n’exclut pas un reconfinement "si les signes d'une accélération de l'épidémie de coronavirus se confirment". L’épidémie continue de sévir et c’est justement cette région du monde qu’il faut surveiller de près. Car c’est de là que pourrait potentiellement arriver en Europe une seconde vague de l’épidémie.
L’épidémie continue de circuler et une deuxième vague n’est pas à exclure. Le nombre de clusters progresse en France métropolitaine mais les "indicateurs de circulation" du virus restent "à des niveaux bas", selon l'agence Santé publique France. "S’il n’y a pas à ce stade de signaux de reprise de l’épidémie, ne pas se préparer à une seconde vague serait une faute majeure". La mise en garde de Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé est claire. Comment les autorités sanitaires, les hôpitaux se préparent à faire face à un éventuel rebond de l’épidémie ? Pour Jean Sibilia, le doyen de la faculté de médecine de Strasbourg il y a un préalable. Tout doit être fait pour éviter que les malades soient hospitalisés.
Dépistage massif via des tests salivaires, stock de masques suffisant, capacité à ouvrir rapidement des lits de réanimation. Notre pays se doit d'être prêt en cas d'éventuelle deuxième vague. Mais si l’épidémie n’est pas encore derrière nous, il y a malgré tout des raisons d’espérer, estime Jean Sibilia.
En attendant, la France poursuit son déconfinement. Lundi 22 juin marquera notamment le retour à l'école et au collège pour tous les élèves, la réouverture de la très grande majorité des salles de cinéma, et celle des piscines à Paris. Les centres de vacances, les casinos et les salles de jeux vont également rouvrir.
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