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Coronavirus: pour Geoffroy Roux de Bézieux, "après la crise, il faudra un plan de relance de l'investissement"

RCF,  - Modifié le 25 juin 2021
L'Invité de la MatinaleCoronavirus: pour Geoffroy Roux de Bézieux, après la crise, il faudra un plan de relance de l'investissement
Au coeur de l'épidémie du coronavirus, une crise économique se profile en France. On en parle avec le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux.
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"Nous sommes tous très inquiets. D'abord sur le plan sanitaire. Mais également sur le plan économique. Je ne voudrai pas passer un message trop alarmiste. C'est une crise sévère, qu'on ne connaît pas, mais les Etats ont réagi très vite pour amener des moyens et permettre aux entrepreneurs de passer cette période le moins difficilement possible" explique Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, au sujet de la crise du coronavirus.
 

La crise touche tous les secteurs

"C'est une crise qui ne vient pas du monde économique. Là, du jour au lendemain, l'économie s'arrête. Les capacités de production sont à 50% en France. Cela s'arrête sans que l'on n'ait de perspectives claires du jour de reprise. C'est un choc d'offre phénoménal, qui ne se compare pas avec ce que l'on a pu voir dans l'histoire" ajoute le patron des patrons.

Tourisme, voyage, compagnies d'aviation, commerces non-alimentaires sont principalement touchés. "Mais en réalité tout le monde souffre. Et même ceux qui tournent à plein régime ont des problèmes. La crise touche tous les secteurs avec des ampleurs différentes" lance encore Geoffroy Roux de Bézieux.
 

"L'important c'est d'aller vite"

Depuis le début de la crise, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures en faveur des entreprises : soutien financier, report de charge, chômage partiel etc. Des mesures . "Pour moi, le plus important, c'est le grand plan de soutien de 300 milliards d'euros pour permettre aux banques de prêter aux entreprises, ce qui va permettre de limiter le nombre de faillites. La seconde mesure, c'est le chômage partiel, qui permet d'alléger la masse salariale. Les autres mesures sont importantes mais elles sont à la marge" analyse le président du Medef.

Pour ce dernier, "l'important c'était d'aller vite. La crise est d'une violence qu'on ne soupçonnait pas. On est dans un monde où tout est redistribué. L'argent privé n'est pas disponible car chacun garde son cash. Certaines entreprises vont avoir besoin de capitaux pour passer cette période. Et si les actionnaires privés ne sont pas là, c'est à l'Etat qu'il est donné la possibilité de créer de l'argent, et de prendre le relais".
 

"Le climat de dialogue social se passe bien"

Vendredi, les partenaires sociaux ont rendez-vous avec le président de la République. "La santé des salariés passe en premier. Mais on a besoin d'une base arrière. Il faut une forme de service économique minimum, difficile à définir. Pour cela, on a besoin de dialogue social. Le climat de dialogue social se passe bien dans la plupart des entreprises" estime Geoffroy Roux de Bézieux, qui signait dans le quotidien Les Echos, en décembre dernier, une tribune sur les entreprises et le bien commun.

"On n'a pas le recul nécessaire pour tirer des leçons d'une crise pareille quand on est en plein milieu. Il y a eu un abandon de pans entiers de l'économie par la France, par l'Europe. Il va falloir y repenser. Mais il est un peu tôt pour tirer des conclusions. Ma préoccupation, c'est qu'à la sortie de crise, on soit en capacité de repartir vite, sur l'investissement. Il faudra un plan de relance" conclut le patron du Medef. 

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