Dans un rapport publié lundi 23 mai, l’ONG Oxfam pointe du doigt ceux qui selon elle, ont profité de la crise sanitaire : entreprises agroalimentaires, du secteur de l’énergie sans oublier bien sûr de la pharmacie.
A qui profite le crime ? Pour l’ONG Oxfam, c’est très clair. Oxfam a publié lundi 23 mai un rapport inédit sur les "profiteurs" de la crise sanitaire. Dans son communiqué, l’ONG n’y va pas par quatre chemins. "Les milliardaires arrivent à Davos pour célébrer une poussée incroyable de leur fortune" peut-on notamment lire sur le document d'Oxfam.
Une poussée due en partie aux récentes crises mondiales. L’ONG cite ainsi quatre secteurs pour qui la crise du Covid-19 a été une aubaine : l’agroalimentaire, l’énergie mais aussi l’industrie pharmaceutique. A titre d’exemple, Moderna a enregistré à lui-seul une marge de douze milliards de dollars sur les ventes de ses vaccins.
Du côté de l’énergie, l’ONG rappelle que BP, Shell, TotalEnergies, Exon et Chevron ont enregistré un total cumulé de 82 milliards de dollars de bénéfices. Oxfam pointe également du doigt les géants du numérique. Apple, Microsoft, Amazon, Tesla et Google ont engrangé de leur côté 271 milliards de dollars de profit. Un chiffre en hausse de 94% par rapport à l’année 2019, l’année précédant la crise sanitaire.
Face à cela, l’ONG propose une double réponse fiscale. Tout d’abord un impôt sur les bénéfices exceptionnels réalisés par les grands groupes durant la pandémie. Et une puis une taxation à 99% sur ce que les plus grands milliardaires ont engrangé durant la crise sanitaire, au cours des deux dernières années. D’après Oxfam, la planète compte aujourd’hui 2.688 milliardaires, soit 573 de plus qu’en 2020…
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