Alors que l’épidémie de Covid-19 a plongé le monde entier dans une importante crise économique, la question de l’annulation de la dette revient dans le débat. Marc Tempelman a fait carrière dans la finance chez Bank of America. Désormais à la tête de la startup Cashbee, il reste optimiste pour la suite de la crise.
Une telle pandémie, comme beaucoup, Marc Tempelman ne s’y attendait pas. Mais il constate les conséquences : "la crise sanitaire a provoqué une récéssion mondiale avec une baisse forte de la production qui impacte l’emploi", affirme-t-il. Au second trimestre, le produit intérieur brut (PIB) de la France a accusé une baisse de 13%.
Cette crise ne semble pas prête de s’améliorer. "Le reconfinement doit nous faire craindre une nouvelle détérioration de la situation. Pour l’Occident, les derniers mois de l’année représentent une période capitale pour l’économie", explique Marc Tempelman. Toutefois, le coût économique de ce reconfinement est difficile à prédire.
Pour affronter cette crise, les pays européens ont beaucoup emprunté. "L’appétit pour la dette est très élévé et la banque centrale européenne (BCE) permet aux pays d’emprunter", explique Marc Tempelman. L’endettement augmente et il est d’autant plus encouragé que "le coût de cette dette est quasi nul", selon lui. "La planche à billets tourne à plein régime", ajoute-t-il.
Face aux propositions d’annulation de la dette, Marc Tempelman reste méfiant. "Ces dettes ont été contractées sur des durées très longues et ne nous coûtent rien donc le sujet est juste de rembourser la dette", explique-t-il. Selon lui, annuler la dette est une mauvaise solution car elle pourrait altérer la confiance des investisseurs étrangers. "Cette confiance s'effacera si on peut effacer la dette", affirme-t-il.
Le confinement a changé les habitudes de consommation des Français. "Il n’y a aucun doute que nous avons mis de côté, nous qui étions déjà les champions de l’épargne", explique Marc Tempelman, qui ajoute que le taux d’épargne des Français est passé de 14% à 27%. Il assure que les nouvelles générations sont désormais plus portées sur des solutions plus rémunératrices.
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