Les fidèles étaient nombreux à retourner à la messe dimanche matin, heureux de la décision du Conseil d’État fraîchement tombé. Si cette limite de 30 personnes dans les lieux de culte a déclenché les foudres, c’est qu’elle est considérée par les évêques, les prêtres les fidèles comme absurde irréaliste, inapplicable et contraire à la liberté de culte. De nombreux diocèses, communautés religieuses, associations et la conférence des évêques de France ont engagé des actions en référé liberté vendredi.
Le Conseil d’État leur a donc donné raison hier matin. Dans son ordonnance, il estime que le décret du gouvernement "présente un caractère disproportionné" et "constitue une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte". La plus haute juridiction administrative vient donc de donner trois jours au gouvernement pour revoir sa copie. En attendant, il n’y a donc plus de limite de 30 personnes.
"Il faut prendre une norme raisonnable qui protège les gens. 8 mètres carrés ça me semble bien. Tout ça c’est possible, comme ça les gens ne se sentent pas refoulés", affirme Mgr Michel Aupetit, l'archevêque de Paris.
Hier soir, une nouvelle réunion de négociations a eu lieu entre l’Église catholique et le gouvernement. Une discussion qualifiée de constructive par Mgr Blanchet, l'un des vices présidents de la Conférence des évêques de France. Plusieurs hypothèses ont été évoquées dont la demande de limiter le nombre de fidèles à un tiers des capacités de l’Église. Mais rien n’est arrêté pour l’instant, Gérald Darmanin doit à présent consulter les autres religions pour trouver une jauge réaliste qui convienne à tout le monde.
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