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Cyberattaques : tous concernés !

Cyberattaques : tous concernés !

Un article rédigé par Florian Perray - RCF Anjou, le 26 mars 2025 - Modifié le 27 mars 2025

L'AMF 49 a lancé une série de réunions de sensibilisation à destination des maires ruraux de Maine-et-Loire. Objectif : les initier à la cyber sécurité. Car toutes les collectivités sont concernées, de l'agglomération aux centaines de milliers d'habitants à la petite commune rurale de l'Anjou. Explications.

La gendarmerie de Maine-et-Loire est présente aux réunions de sensibilisation à la cyber sécurité organisée par l'AMF 49 ©RCF AnjouLa gendarmerie de Maine-et-Loire est présente aux réunions de sensibilisation à la cyber sécurité organisée par l'AMF 49 ©RCF Anjou
L'AMF 49 veut sensibiliser les élus sur les cyberattaques

Le rendez-vous a été fixé à 8h30 ce jeudi matin, dans une salle située à quelques mètres du château de Saumur. Malgré le timing serré, ils sont une trentaine à être réunis en ce mois de février pour parler cyber sécurité. Un sujet devenu incontournable même pour les maires des petites communes rurales de Maine-et-Loire. Car aujourd’hui, tous les mois, dix-huit collectivités seraient ciblées par une cyberattaque. Pour y faire face, l’AMF 49, l’Association des maires de Maine-et-Loire a lancé plusieurs sessions d’informations et a convoqué autour de la table gendarmes, maires ou membres de services informatiques.

 

Des élus ruraux dépassés ?

 

Christian Amard a pris place autour de la table. Le maire de Saint-Quentin-les-Beaurepaire, commune délégué de Baugé-en-Anjou, l’avoue, il n’est pas très calé en informatique.

 

Quand on voit tout ce qui se passe sur internet, les arnaques et d'autres choses, même à titre privé, je pense que ça peut être intéressant d’avoir des bases. Surtout quand on est un novice comme moi au niveau informatique. Et je ne peux pas dire que j'ai vraiment progressé là-dessus depuis que je suis devenu élu….

 

Avant d’ouvrir un mail, Christian Amard prend désormais beaucoup de précautions. Pour ne pas ouvrir la boîte de Pandore, il demande conseil au secrétaire de proximité ou « plus haut », aux services de la commune nouvelle de Baugé-en-Anjou.

Même son de cloche chez Nathalie Gohlke, maire de Tuffalun, petite bourgade saumuroise de 2000 habitants, bien consciente que le sujet est devenu incontournable. « Aujourd'hui dans n'importe quelle commune, tout passe par l'informatique. Le papier, ça n'existe plus » affirme l’élue pour qui la prise de conscience doit être immédiate.

A notre niveau, quand on voit que de grosses organisations ou collectivités, qui, théoriquement, sont protégées, se font hacker… Nous à notre niveau, il ne faut pas le dire trop fort mais je pense que ça peut nous arriver très vite.

 

Bannir les clés USB, complexifier les codes d’accès, éviter les spams, autant de conseils bons à prendre pour la maire de Tuffalun qui a même fait l’amer expérience récemment de se faire pirater sa boîte mail personnelle.

 

Des réunions qui mobilisent peu

 

Malheureusement, le sujet a du mal à rameuter les élus. L’AMF 49 a même dû annuler certaines de ses réunions, faute de participants. Le maire de Saint-Quentin-les-Beaurepaire, lui, remercie la gendarmerie pour ses conseils mais le conçoit, « il me faudra plusieurs séances comme ça pour que je sois vraiment efficace. Et puis, la différence entre la théorie et la pratique…. »

 

Pourtant, le maire de Saumur, Jackie Goulet, lui aussi présent ce jour-là, a pu témoigner des dégâts d’une cyberattaque, sa commune ayant été victime de pirates informatiques en 2022. La commune a mis plus d’un an à retrouver un fonctionnement normal et dépensé entre 200 000 et 300 000 euros pour restaurer son système informatique. Alors si « la cyber sécurité nous coûte un bras » affirme le maire de Saumur, c’est un effort qui lui paraît nécessaire pour continuer à avoir les mains libres pour gérer sa commune. 

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