Depuis le passage du cyclone Chido, Mayotte est dévastée. Le gouvernement dévoile les contours du projet de loi d’urgence pour remettre sur pied l’archipel. Les premiers pompiers de Haute-Loire arrivés en renfort quelques jours après la catastrophe commencent à revenir. Témoignage.
L’archipel de Mayotte entame la reconstruction après le passage dévastateur du cyclone Chido. Ce phénomène météorologique exceptionnel a engendré le chaos sur l’île. Tout juste revenu d’une mission de 3 semaines sur place, le lieutenant Pierre Chausse indique avoir été frappé « par la désolation, 90 % des habitations et des bâtiments sont par terre ». Le chef des pompiers d’Yssingeaux a été mobilisé « dans un PMA, un poste médical avancé dans le sud de l’île ». Un rôle d’encadrement d’une vingtaine de soldats du feu venus de la région prêter main forte sur place.
Arrivé « en deuxième vague » après le passage du cyclone Chido, Pierre Chausse a été missionné pour « faire des opérations de secours. Mais très vite on a basculé sur du suivi de soins ». Le pompier yssingelais indique avoir fait face « non pas à des fractures mais à beaucoup de plaies ou des coupures infectées ». À cette période de l’année, la vie à Mayotte est bien différente de la Métropole. « Il fait très chaud et très humide donc les plaies s’infectent deux fois plus vite » explique le lieutenant à la tête du Centre d’Yssingeaux depuis 2 ans.
Autre volet de son action : l’accès à l’eau potable et à la nourriture. Le passage du cyclone Chido a ravagé le réseau d’eau de Mayotte. De fait, les pompiers ont été réquisitionnés pour distribuer de l’eau. Mais surtout, de l’alimentation. La majorité de la population mahoraise n’ayant pas accès à la nourriture après la catastrophe.
Après plusieurs semaines sur place, le lieutenant Pierre Chausse vient de regagner le centre d’Yssingeaux. Selon lui, « l’expérience a été très enrichissante » d’un point de vue professionnel. Mais surtout, humainement. « On a été très bien accueillis par la population ». Le lieutenant a été impressionné « par la résilience des Mahorais avec un état d’esprit remarquable ».
Reste que sur place, la situation est toujours extrêmement compliquée. « La vie semble avoir repris légèrement son cours » indique le pompier altiligérien. Mais selon lui, beaucoup de bâtiments sont touchés « surtout des bâtiments publics ». Il estime qu’il faudra « plusieurs mois voire plusieurs années pour reconstruire Mayotte ». D'autres pompiers du SDIS 43 sont actuellement sur place pour apporter de l'aide à la population mahoraise.
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