Six jours après le passage du cyclone Chido Emmanuel Macron est arrivé ce jeudi 19 décembre 2024 à Mayotte. L'archipel est dévasté. Les dégâts sont immenses, les pertes humaines tragiques, et le désespoir gronde. À Mamoudzou, au nord-est de l’île, le père Bienvenu Kasongo, curé de l’église Notre-Dame de Fatima, raconte le rôle spirituel et matériel que joue l’Église dans cette crise sans précédent.
Six jours après que le cyclone Chido a ravagé l’archipel de Mayotte, la petite île de l’océan Indien panse encore ses plaies. Les dégâts sont immenses, les pertes humaines tragiques, et le désespoir gronde. Alors que les secours s'organisent tant bien que mal pour retrouver d'éventuels survivants, une menace plus insidieuse plane : celle des épidémies. L'eau potable manque cruellement, et les eaux stagnantes, désormais contaminées, posent un sérieux risque sanitaire.
Dans ce chaos, la voix de l’Église catholique s’élève pour offrir une lueur d’espérance. À Mamoudzou, au nord-est de l’île, le père Bienvenu Kasongo, curé de l’église Notre-Dame de Fatima, raconte avec gravité et humilité le rôle spirituel et matériel que joue l’Église dans cette crise sans précédent. "Nous essayons d’accompagner les âmes meurtries. Il n’y a pas de courant, il n’y a pas d’eau", déplore le père Kasongo.
Si on n’a pas d’eau, ça va aller dans un mauvais sens, avec des épidémies. Nous devons tout faire pour éviter que la population se révolte.
En dépit de moyens limités, la paroisse a ouvert ses portes, non seulement aux fidèles en quête de réconfort, mais aussi aux forces de l’ordre. "Les policiers nous ont demandé si nous pouvions leur offrir un lieu pour dormir. Nous avons accepté. L’église est désormais à la fois un lieu de prière et un abri pour ceux qui viennent aider Mayotte." Le curé insiste sur le rôle spirituel que joue l’Église dans ces moments d’épreuve.
Avant l’arrivée du cyclone, nous avons sonné les cloches pour inviter les fidèles à prier. Aujourd’hui, nous continuons à être présents, à écouter, à apaiser les âmes traumatisées.
Cependant, les défis matériels demeurent. "Nous n’avons pas grand-chose à offrir, mais nous faisons ce que nous pouvons. Notre mission est aussi morale et spirituelle : certains viennent simplement pour parler, pour pleurer. Nous les accueillons."
Les autorités françaises craignent un bilan de plusieurs centaines de morts, peut-être même quelques milliers, après le passage du cyclone Chido qui a ravagé samedi dernier le département le plus pauvre de France. Il s'agit du cyclone le plus destructeur à Mayotte depuis 90 ans.
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