Dans l’Indre, Déborah Montagnac souhaite encourager les femmes à devenir agricultrices

Ce n'est pas toujours simple d'être une agricultrice. L'indrienne Déborah Montagnac le sait bien. À 27 ans, cette salariée d'une ferme près de La Châtre a dû faire face à plusieurs remarques sexistes. « Lorsque le métier a commencé à se féminiser, il y avait beaucoup de préjugés. Les hommes sont très machos dans ce milieu-là, et ils supportaient mal qu'une femme puisse parfois faire mieux qu'eux », constate-t-elle.
Si aujourd'hui les mentalités ont évolué, l'agricultrice essuie parfois encore quelques remarques déplacées ou déplaisantes, comme lorsqu'elle conduit un tracteur, ou quand elle met du vernis sur ses ongles pour aller travailler.

 

Les réseaux sociaux pour partager le quotidien...

 

Pour autant, elle fait fi de tous ces préjugés, et s'engage même dans la promotion de son métier. Si elle a été élue première dauphine de Miss France agricole en fin d'année dernière, elle partage aussi son quotidien sur ses pages Facebook et Instagram. Elle n’est d’ailleurs pas la première à avoir recours aux réseaux sociaux pour se faire entendre, briser des préjugés et faire évoluer les mentalités. Elle évoque ainsi des moments personnels, mais privilégie surtout des expériences professionnelles.

 

J'adore prendre en photo des instants de vie sur l'exploitation, et les partager avec mes abonnés. Cela permet de leur montrer qu'il n'y a pas que des mauvaises choses dans mon métier. Ce que les internautes préfèrent, c'est de me voir évoluer, ainsi que ma progression sur l'exploitation. En ce moment, c'est la période des naissances, alors tout le monde craque lorsque je montre les chevreaux !, s'amuse Déborah Montagnac.

… Mais aussi encourager de futures agricultrices

 

Mais partager son quotidien n'est pas le seul objectif de l’agricultrice. Elle souhaite aussi faire passer un message. « Il faut communiquer de plus en plus sur les femmes qui se lancent pour les encourager. Quand je me suis inscrite dans mon lycée agricole, nous n'étions que cinq sur une classe de trente. Certaines m'ont envoyé des messages pour connaître mes motivations à faire mon métier. Je leur réponds qu'il ne faut surtout pas qu'elles écoutent les remarques. Il faut qu'elles fassent ce qu'elles ont envie ! ».