Avis aux curieux, utilisateurs de la ligne 2 du métro lillois ou d’une partie de l’A25. Le vaste chantier situé Boulevard de Strasbourg, entre Porte des Postes et Porte d’Arras sont les premières pierres d’un grand bâtiment de 38 400m². Le plus vaste chantier hors Ile-de-France. Et il a une particularité : le bâtiment est prévu avec une sobriété énergétique remarquable. On fait le point.
Pour ses employés, l’Etat voit les choses en grand. Dès janvier 2024, date de fin du chantier, la cité administrative lilloise pourra accueillir 2 000 agents de la préfecture. Pour pas moins de 18 services de l’Etat. Et comme annonce José Liotet, le président de Bouygues bâtiment Nord-Est, en charge du chantier : “C’est un bâtiment qui sera parfaitement adapté aux besoins de ses résidents, et des nouvelles problématiques de la ville”. Voyez par là un bâtiment qui répond aux nouveaux besoins climatiques. Mais alors, qu’est-ce que c’est, ces nouveaux besoins ?
Trois labels écologiques obtenus
PassivHaus, Osmoz ou encore Effinature : “Des labels qui témoignent de l’engagement de ce bâtiment, dans sa construction, à être extrêmement respectueux de l’environnement”, continue José Liotet. Passons un peu aux exemples. Une fois le chantier terminé, la cité administrative lilloise aura une consommation moyenne de 79.4 kWhep par an et par mètre carré (unité de mesure utilisée pour calculer la réglementation thermique d’un bâtiment). “C’est environ quatre fois inférieur au reste du parc tertiaire français”, se félicite le président de l’entreprise de construction.
Deux conditions pour qu’un bâtiment soit climatiquement viable : pendant sa construction, avec l’utilisation de matériaux biosourcés, des isolants, du bois… Mais aussi une utilisation écologique du lieu après sa construction. “La cité administrative va récolter 100% des eaux de pluie. Elle va passer dans des tuyaux pour permettre de rafraîchir le lieu pendant les fortes chaleurs. Ou encore être utilisée pour les sanitaires”. A ça, n’oublions pas d’autres mesures. Comme la plantation de 216 arbres qui se joindront une fois le gros des travaux terminés.
C’est ça, les bâtiments du futur ?
A cette question, le président de Bouygues bâtiment Nord-Est est catégorique : “ J’en suis intimement convaincu. J’en suis intimement persuadé même. Il faut changer nos modes de construction pour se diriger le plus possible vers la décarbonation du climat.” On ne fait pas non plus un bond de 50 ans vers l’avant, mais c’est en tout cas un premier pas.
Malheureusement, la qualité a un prix. La facture pour l’Etat est assez salée : pas moins de 95 millions d’euros. Et ce, sans compter les honoraires d’architecte ainsi que le coût du marché de maintenance. Mais pour finir sur une note positive : “La qualité de vie et de travail des agents de l’Etat sera remarquable”, précise tout sourire José Liotet.
Comme dit précédemment, le chantier prendra fin aux alentours de janvier 2024. Un chantier extrêmement rapide, quand on sait que les premiers coups de pelle ont été donnés en janvier 2022.
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