Il ne faut pas blâmer la mondialisation. La mondialisation est irréversible. C’est en ces termes que Xi Jinping s’est fait remarquer lors de sa première venue au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Un véritable plaidoyer qui s’oppose, sans le nommer directement, à Donald Trump, qui s’est présenté en véritable pourfendeur de l’économie mondialisée, et du protectionnisme américain.
C’est la première fois qu’un président chinois se rend à Davos, aux côtés des chefs d’Etat les plus puissants au monde. Une invitation qui n’est pas innocente, alors que la Chine, qui connaît une baisse de croissance, mais qui demeure l’un des Etats mondiaux à la croissance la plus élevée. Un pays qui s’ouvre par ailleurs de plus en plus à la mondialisation, et qui ne souhaite pas que cette dernière ne s’arrête.
"Que cela vous plaise ou non, l’économie mondiale est le grand océan auquel on ne peut échapper" a notamment précisé Xi Jinping, qui a mis en garde, une fois encore sans mentionner son nom, le président américain contre "guerre commerciale" dont "personne ne sortirait vainqueur". Une référence directe à l’une des mesures du président élu qui souhaiterait imposer des tarifs douaniers avec la Chine.
Une chose est sûre, alors que le protectionnisme gagne de plus en plus de terrain, qu’il s’agisse de Donald Trump ou du Brexit, Davos s’est donné un nouveau souffle avec la présence du président chinois, et entend bien rester un haut lieu de la défense du libre échange.
Mary-Françoise Renard, Professeur, Economiste spécialiste de la Chine, Responsable de l'IDREC (Institut de Recherche sur l'Economie de la Chine) au CERDI:
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !