Dur d'être étudiant. Déprimés, ils sont nombreux à vouloir reprendre les cours en amphi. Nombreux à vouloir discuter à cette machine à café même s'il n'est pas très bon, à se raconter comment le cours s'est passé. Mais l'écran a remplacé les bancs.
Pour ceux qui ont de la chance, le retour dans le domicile familial s'impose même s'il peut être mal vécu. Pour les autres, l'avenir est entre les quatre murs de son logement étudiant, souvent petit. Il faut trouver le courage de suivre les cours en visio, tout en comptant l'argent dans le porte-monnaie parce que les jobs étudiants eux aussi sont victimes du coronavirus.
Evy vient de vivre des partiels "très perturbants pour tout le monde" à Nice. Un QCM à distance, particulièrement relevé pour éviter toute triche. Beaucoup "ne sont pas confiants pour leur semestre": résultats en février.
Et puis il y a le quotidien: "on a de la chance d'avoir des profs qui sont présents mais la proximité... ce n'est pas pareil" explique Evy. Elle est en master et connait bien le quotidien d'une vie de campus habituellement. Les liens ne sont pas les mêmes pour la compréhension: "on se permet moins de leur envoyer des mails à longueur de journée, comme on pourrait les voir à la fin d'un cours". Désormais tous espèrent "retrouver un rythme" à Nice comme ailleurs. Se lever, aller à la faculté, étudier.
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