Pour les sages de la rue Cambon, la dépense publique entraîne le dérapage des déficits et pèse sur une croissance déjà peu florissante.
"Les rapports de la Cour des comptes se suivent et se ressemblent. Ce n’est pas nouveau. Mais il y a un degré supplémentaire avec une augmentation de la dépense publique, des recettes fiscales qui ne sont pas au rendez-vous, et surtout la croissance qui ne sera pas du tout à l’aune de 1,7%. Nous serons dans le meilleur des cas entre 1 et 1,2% de croissance. De facto, il y aura plus de déficit. La Cour des comptes a raison de tirer la sonnette d’alarme. Malheureusement cela ne servira à rien car l’État continue d’augmenter sa dépense publique, et ceci entrave la dynamique économique. Par ailleurs, nous sommes le numéro un mondial des prélèvements obligatoires" explique Marc Touati, économiste et président du cabinet ACDefi.
"La bonne politique est très claire, on la connaît. Mais elle risque d’aboutir sur un grand soir fiscal : baisser la pression fiscale, massivement, pour tous. Et dans le même temps il faut optimiser la dépense publique. On ne peut pas accepter d’avoir un tel poids de dépense publique et d’avoir en échange une croissance sur dix ans de 0,8% par an, un taux de chômage à plus de 9% et une pauvreté qui ne baisse plus. C’est la preuve que cette dépense publique fonctionne mal. Ce n’est pas un problème de quantité, mais de qualité" conclut l'économiste.
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