Le 3F Awacs est l’un des fleurons de l’Armée de l’air. La France en possède quatre. Ces avions forment l’escadron de contrôle et de détection aéroportée basé à Avord, dans le Cher. Chaque année, ces appareils imposants se font remarquer dans le ciel parisien à l’occasion du traditionnel défilé du 14 juillet.
"C’est un avion très particulier. A la base, c’est un avion de ligne auquel on a rajouté beaucoup de capteurs qui permettent d’avoir une situation aérienne complète sur une partie du territoire, que l’on soit en France ou à l’étranger. Nous faisons de la liaison de données, pour pouvoir surveiller les avions qui volent et qui décollent, et transmettre ces informations aux Etats-Majors" explique le capitaine Charles.
L’avion a une physionomie particulière. Il est surmonté d’un dôme radar important. "C’est un avion qui est particulièrement reconnaissable du fait de cette soucoupe intégrée sur deux mâts au-dessus de l’appareil. Il y a donc ce radar ainsi que tout un tas d’antennes et de postes de radio qui permettent à la fois de transmettre et de détecter" ajoute le pilote.
Cet avion n’est pas aussi connu que les avions de chasse Rafale ou Mirage. Pourtant il joue un rôle essentiel dans la stratégie aérienne française. "Cela ne fait que trois ans que je suis sur l’appareil, mais l’Awacs a participé à toutes les opérations de la France en particulier l’opération Harmattan sur la Libye. Nous avons participé à d’autres opérations qui ne sont pas des opérations de guerre, comme la recherche du vol Air France 447 qui s’est abîmé dans l’Atlantique. Nous faisons aussi des opérations maritimes comme la lutte contre la piraterie au large de la Somalie" explique-t-il encore.
Pour le capitaine Charles, défiler au-dessus des Champs Elysées à bord d’un Awacs est un honneur mais surtout une mission très sérieuse. "Plusieurs choses me passent par la tête. Il y a tout d’abord le sérieux et la concentration que l’on doit avoir jusqu’au dernier moment, car il s’agit d’une mission très complexe. On a quand même soixante avions et quarante hélicoptères qui vont défiler à des vitesses différentes. Il y a évidemment de l’excitation. C’est pour moi une grande joie et une grande fierté. Survoler Paris est quelque chose d’assez unique parce que la zone est interdite de survol. Je serai à plus de 600 km/h et à moins de 300 mètres du sol, c’est quelque chose d’assez impressionnant" conclut-il.
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