En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme le Père m’a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite. »
Source : AELF
Déjà dans l’image de la vigne, Jésus avait abondamment utilisé le verbe « demeurer » : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit. » Il s’agissait alors de demeurer en Jésus, d’être attaché à lui comme le sarment est attaché au cep. Dans ces versets qui suivent immédiatement le passage sur la vigne, le verbe « demeurer » est toujours présent, mais il s’agit maintenant de demeurer dans l’amour de Jésus, comme lui-même demeure dans l’amour du Père.
En opérant ce glissement, Jésus nous renseigne sur la façon dont nous pouvons demeurer en lui. Il nous invite à avoir avec nos frères des relations analogues à celles qui unissent Dieu le Père à son Fils. C’est cela que Jésus appelle « garder ses commandements ».
Il s’agit d’un amour qui ne possède pas, un amour totalement désintéressé. L’incarnation du Fils de Dieu l’a conduit à se séparer pour un temps de son Père pour être plus proche des humains. Un espace s’est alors ouvert entre les deux personnes divines. Pendant sa vie humaine, Jésus est resté en lien spirituel avec son Père, mais le contact était moins direct. Il était autonome. C’est ainsi que nous devons aimer nos frères : en respectant leur autonomie.
Les parents qui ne laissent pas leurs enfants s’éloigner d’eux pour s’élancer dans l’existence qu’ils souhaitent avoir ont un amour possessif qui ne correspond pas au souhait de Jésus. Et dans ce cas-là, personne ne connaît la joie : ni l’enfant qui se sent tiré en arrière, ni le parent qui refuse de lâcher quoi que ce soit.
Donne-nous, Seigneur, d’avoir vis-à-vis de nos frères humains un amour totalement désintéressé. Nous pourrons alors connaître la vraie joie.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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