La situation de ces étudiants infortunés pourrait se débloquer dans les prochains jours, puisque la phase principale de Parcoursup s'achève aujourd'hui. Selon le dernier décompte officiel, près de 600 000 candidats ont accepté à ce jour une proposition de Parcoursup. Mais… plus de 49 000 sont sans affectation, même si le ministère considère que seuls 8961 d'entre eux recherchent encore activement une place sur Parcoursup.
C'est le cas d'Omar, qui a obtenu son bac technologique au mois de juin à Paris. Sa demande d'intégrer un BTS technico-commercial a été refusée. Il est désormais sur liste d'attente pour intégrer une licence à l'université. Des commissions d'accompagnement ont été mises en place pour venir en aide aux étudiants. Mais pour Omar, Parcoursup c'est beaucoup d'incertitude et d'attente.
Les candidats qui ne l'ont pas déjà fait ont désormais intérêt à postuler au plus vite en phase complémentaire. Car ce soir, à minuit, les vœux "en attente" vont s'effacer. Les candidats vont pouvoir désormais formuler de nouveaux vœux dans des formations qui ont des places.
Cela jusqu'au 21 septembre. Il ne faut donc pas perdre espoir, c'est ce qu'explique Jérôme Teillard, responsable de Parcoursup au ministère de l'Enseignement supérieur. Alors que certains étudiants se plaignent de cette plateforme, il l'assure : elle fonctionne mieux qu'APB.
Un bilan tiré dès la fin de Parcoursup mais une première réunion du comité d'évaluation doit avoir lieu dès demain. Plusieurs pistes se dessinent déjà pour améliorer la plateforme. Parmi les améliorations souhaitables, "réduire le stress des jeunes et de leur famille", c'est ce qu'explique Franck Loureiro, secrétaire-ajoint du Sgen-Cfdt, syndicat de personnels de l'enseignement supérieur, qui a soutenu la réforme menée par la ministre Frédérique Vidal.
Pour améliorer la plateforme, le débat porte aujourd'hui principalement sur la hiérarchisation, ou pas, des souhaits des candidats. Car cette année, les jeunes pouvaient inscrire jusqu'à dix vœux sans les hiérarchiser. A partir de mai dernier, lorsque les réponses ont commencé à tomber, les candidats devaient choisir entre deux propositions fermes mais pouvaient conserver tous leurs vœux en attente.
Ce qui a, de fait, entraîné un ralentissement du processus… Beaucoup d'étudiants ont conservé jusqu'au bout ces propositions potentielles, qui ne sont toujours pas du coup réinjectées dans le système. Le Snesup-FSU, syndicat d'enseignants de l'enseignement supérieur, opposé à Parcoursup, réclame par exemple un retour à une hiérarchisation stricte comme du temps de la précédente plateforme APB. C'est aussi ce que pense Guillaume Ouattara, journaliste à Campus Channel, devenu expert de Parcoursup.
L'Unef, syndicat étudiant lui aussi opposé à la réforme, souhaite une hiérarchisation flexible qui permette au jeune de changer d'avis en cours de procédure. Quant à la Fage, le premier syndicat étudiant qui est lui favorable à Parcoursup, elle propose une hiérarchisation des vœux en phase complémentaire au mois de septembre par exemple.
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