Des franges contre le cancer

Cette année encore, Octobre sera rose. Un mois pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein. Une maladie qui entraîne bien souvent des pertes de cheveux, l'un des effets secondaires des multiples chimiothérapies. D'où cette initiative pour se sentir un peu plus féminine.

Brunes, blondes, rousses, ou châtains, qu'importe la couleur, avec Julie Meunier, vous trouverez la frange qui vous correspond. Un accessoire capillaire, alternative à la perruque classique, que cette jeune femme, ancienne juriste en droit immobilier a imaginé suite à sa maladie.

En juin 2017, Julie lance "Franjynes". Une allusion directe à ses soeurs de combat, victimes comme elles, d'alopécie, le nom technique pour la perte de cheveux, mais à d'autres maladies comme le lupus, la pelade ou le stress. Du raide au bouclé, et du blanc au blond doré, toute une gamme est déclinée selon les humeurs, y compris pour des enfants avec les "franjynettes".

Ces franges en fibres synthétiques peuvent être chauffées jusqu'à 190 degrés pour le nettoyage. Une belle idée qui a failli ne pas voir le jour, les banques refusant de prêter de l'argent à Julie, du fait de sa pathologie. Pourtant, pas de quoi décourager la jeune femme.

Aujourd'hui, Julie a quitté le droit pour se consacrer à son entreprise. Elle enregistre déjà 2.500 commandes pour un prix moyen compris entre 80 et 120 euros. Nouvelle victoire, avoir réussi à faire prendre en charge la fausse frange par la sécurité sociale au même titre que toute prothèse capillaire.

Soit un remboursement de 125 euros par an. Enfin, et c'est la petite note solidaire: 5% des ventes sont reversés à la recherche contre le cancer. Un joli clin d'œil car si Julie a été sauvée, c'est grâce à un essai clinique. Pour en savoir plus, rendez-vous sur lesfranjynes.com.