En ce temps-là,
les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus
en disant :
« Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
Jésus leur répondit :
« Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil
pendant le temps où l’Époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors ils jeûneront. »
Source : AELF
Nous n’avons pas tous la même manière de vivre la foi et de concevoir la vie spirituelle. C’est une évidence. Cela crée parfois une vraie difficulté : celle d’admettre qu’il existe différents chemins pour aller vers Dieu.
Jésus a été le disciple de Jean-Baptiste. Pourtant, il a vite pris son indépendance par rapport à son maître : alors que les disciples de Jean, comme les pharisiens, observent le jeûne, les siens ne jeûnent pas. Voilà qui interroge, et cela justifie une démarche vers Jésus pour obtenir des éclaircissements. On sent derrière la question des disciples de Jean-Baptiste plus qu’une simple curiosité : les pharisiens et nous sommes d’accord sur le fait qu’il faut jeûner. Pourquoi donc est-ce que tu n’en fais pas autant ?
La réponse de Jésus n’apporte pas seulement une explication. Elle est une interpellation. Elle oblige ses interlocuteurs à interroger leurs pratiques, à leur donner du sens. Pourquoi tenez-vous donc à jeûner ? demande Jésus. De qui donc portez-vous le deuil ? Quelle inquiétude est la vôtre ? Ne savez-vous pas que vous êtes invités à la noce, que le Seigneur verra en vous autre chose que vos fautes et votre péché, qu’il ne vient pas pour vous punir mais pour vous sauver ?
Écouter ce bref dialogue au début du carême devrait orienter le chemin que nous allons prendre. Quel sens allons-nous donner à ces quelques semaines ? Devons-nous en faire un triste chemin de pénitence ? Non, dit Jésus, mais plutôt un chemin de réjouissances, car il s’agit d’une montée vers Pâques. Se réjouir, bien sûr, ne signifie pas qu’on ne fera pas effort sur soi-même, qu’on ne s’efforcera pas de renforcer notre désir d’aller vers Dieu. Le bonheur n’est pas toujours le chemin le plus facile, mais il est le plus humain, c’est-à-dire celui qui s’accorde le plus à ce qui nous rend humains. Le carême n’est pas chemin de tristesse, mais chemin de bonheur.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !