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Deux ans de prison ferme pour l'ex-directeur adjoint de l'établissement catholique Saint-Michel

Un article rédigé par Vanessa Sansone - RCF Haute-Savoie, le 24 novembre 2021 - Modifié le 24 novembre 2021

Un procès attendu s’est déroulé ce mardi 23 novembre. Celui de Jean-Marie Boasso, 53 ans, l’ancien directeur-adjoint de l’établissement catholique Saint-Michel. Après trois ans d’enquête et différentes révélations, l’audience a débouché sur un verdict, au tribunal correctionnel d’Annecy.

©Google Maps©Google Maps

Les faits

3 volets distincts, dans cette affaire. Tout d’abord la détention par Jean-Marie Boasso de plus d’un millier d’images à caractère pédopornographique, téléchargées sur Internet. Ensuite, l’atteinte à la vie privée par enregistrement d’images. Jean-Marie Boasso a notamment reconnu avoir photographié et filmé, à leur insu, des élèves de l’établissement. Cela s’est passé dans les douches, entre 2007 et 2018, dans le centre de vacances de La Frasse. « Je n’ai pas utilisé ces images contre eux, je n'ai voulu faire de mal à personne» s’est défendu l'ancien cadre hier. L'une des avocates des parties civiles, Me Aurélie Zakar, a confié toute l'importance pour les victimes d'entendre que ces agissements ne sont pas normaux, et sont punis par la loi. Troisième volet de cette affaire : des agressions sexuelles sur deux mineurs en 2017 et 2018. Un baiser sur la bouche pour l’un et un attouchement sur les parties génitales pour l’autre. Deux agressions que l’ancien cadre a nié, mais dont le tribunal l’a jugé aussi coupable…. suivant l’analyse de la procureur. « C’est un pédophile » avait-elle lancé dans sa réquisition.

 

Le verdict

La procureure a requis 3 ans de prison. Verdict du tribunal hier soir : Un an de prison avec sursis et deux ans ferme. Pour ces deux ans, la peine sera aménagée avec un bracelet électronique. Jean-Marie Boasso sera inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles. Il sera suivi par l’institution judiciaire pendant cinq ans, et contraint à des soins psychiatriques. Il n’a pas le droit de paraître en Haute-Savoie, ni d’exercer une activité bénévole ou salariée en lien avec des mineurs. « Jean-Marie Boasso ne devrait pas faire appel de ce jugement », confiait hier son avocat. Une vingtaine de victimes, au total, sont citées dans la procédure. Hier 16 personnes de 5 familles s’étaient portées parties civiles. Plusieurs parents ont exprimé à la barre le sentiment de trahison des enfants, face à un adulte référent. Et leur colère contre l’établissement, qui selon eux, n’a pas su protéger les enfants.

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