Une messe à Notre-Dame, le parvis bientôt accessible au public. Deux mois après l’incendie qui a ravagé la célèbre cathédrale de Paris, où en est le chantier ?
C’était un souhait profond formulé par Mgr Michel Aupetit, l’archevêque de Paris : célébrer à nouveau la messe à l’intérieur de la cathédrale rongée par les flammes. Deux mois tout juste après l’incendie, cette messe aura bien lieu et sera célébrée demain soir en petit comité dans une chapelle située au fond de l’édifice. A l’endroit où était conservée la couronne d'épines du Christ, miraculeusement épargnée par les flammes. La date qui a été choisie est symbolique comme l’explique Mgr Patrick Chauvet, le recteur de la cathédrale.
Beaucoup d'émotion de la part de Mgr Chauvet, le recteur de la cathédrale, qui participera à cette messe samedi soir avec une vingtaine de personnes, dont l’archevêque de Paris Mgr Aupetit, mais aussi des prêtres et des chanoines de la cathédrale. Tous devront porter un casque par mesure de sécurité.
Autre bonne nouvelle, la réouverture imminente du parvis de Notre Dame. Après avoir dépollué la zone, la mairie du 4ème arrondissement de Paris a annoncé que le parvis de la cathédrale devrait rouvrir partiellement dès que les nouveaux prélèvements de plomb montreront que tout est revenu à la normale. Le recteur de la cathédrale attend avec impatience le feu vert de la préfecture car il projette d’installer sur le parvis un sanctuaire marial, abritant sous une tente une reproduction de la "Vierge Marie au pilier".
La première partie du parvis restera occupée par l’actuel chantier de consolidation et notamment par la tente sous laquelle les gravats et les poutres calcinées sont rassemblés. Depuis deux mois, autour et dans la cathédrale, on s’active pour sécuriser l’édifice. L’intensité des flammes mais aussi l’eau déversée par les pompiers pour éteindre l’incendie ont fait des ravages. Aujourd’hui il faut donc consolider la cathédrale de part et d’autre. Les précisions de l’architecte Pascal Prunet. Il fait partie de l’équipe de Philippe Villeneuve, l’architecte en chef des monuments historiques chargé de Notre Dame.
Les travaux de l’échafaudage de la flèche vont bientôt commencer. Il faudra trois mois pour retirer cet échafaudage. Un travail minutieux et délicat comme l’explique le recteur de la cathédrale.
Les chantiers sont nombreux pour assurer la stabilité encore précaire de la cathédrale. Ensuite il faudra entrer dans la phase de restauration.
On en parle moins, mais c’est aussi l’une des dimensions incontournables de cette cathédrale, le patrimoine musical. La Maîtrise de Notre-Dame incarne cette dimension avec ses 160 chanteurs âgés de 6 à 30 ans. Jusqu’à l’incendie il y a deux mois, elle assurait plus de 1.000 offices par an et un concert par semaine dans la cathédrale. Aujourd’hui, l’avenir de ce choeur connu et reconnu est menacé. De nombreux instruments sont hors d’usage. Henri Chalet chef de choeur principal de la Maîtrise.
Perte de matériel mais aussi déficit de billetterie car le choeur donnait une cinquantaine de concerts par an dans la cathédrale. Pour financer ses instruments, ses aubes bleues mais aussi faire rayonner ce patrimoine musicale hors les murs, la Maîtrise de Notre-Dame a lancé au mois de mai dernier une collecte. Elle espère ainsi récolter deux millions d’euros. Pour en savoir plus rendez-vous ici.
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