Dis grand-père, maintenant que Noël est passé, qu’est-ce qu’on fait ?

- J’ suis bien d’accord, une naissance c’est plutôt un commencement.
Oui, mais le commencement de quoi ?
- Ça c’est une bonne question ! A ton avis, toi qui es l’ainée de tes sœurs, qu’est-ce qu’on fait d’un bébé ? 
Eh bien, c’est fragile, c’est faible, alors on s’en occupe délicatement.
- Tu as raison, un bébé a besoin de nous. Il est dépendant de nous. C’est à nous de faire attention à ce qui peut lui arriver.
Oui, mais Jésus c’est quand même pas la même chose !
- Pourquoi tu dis ça ?
Il n’a pas besoin de nous ! On dit que c’est le Fils de Dieu, qu’est-ce qui peut lui arriver ?
- Justement, qu’est-ce qui lui est arrivé quand il a grandi ? Qu’est-ce qui lui est arrivé à la fin ?
Il a été tué ! 
- Et il n’a pas fait appel à son Père. Non ?
Non, c’est vrai. 
- Il a accepté d’être dépendant de nous quand il était adulte, alors quand il est enfant, il a aussi besoin de nous.
Tu veux dire quoi ? Qu’il faut prendre soin de Jésus ? Comme d’un bébé ?
- Peut-être pas exactement ça. Mais que Noël c’est l’occasion de se demander quel Jésus on va laisser grandir dans notre cœur et dans notre tête.
Oui mais Jésus c’est Jésus ! On ne va pas décider comment il doit être !
- Tu as raison, c’est plutôt qu’il faut lui faire de la place.
Comme il a fallu que je fasse de la place à mes sœurs (rires) ?
- Oui, un peu ! Ou comme des parents doivent apprendre à s’adapter à leurs enfants.
Tu veux dire que Jésus n’est pas tout gentil ? (rires)
- Je veux dire qu’il est exigeant, qu’il a des attentes envers nous.
Mais quelles attentes ?
- Eh bien, d’être attentif aux plus faibles, de refuser la violence, d’offrir des communautés chaleureuses aux isolés…
Il faut continuer Noël ? Pour tous ? C’est ça ?!
- C’est ça.

Olivier BRES