Le Salon de l’Agriculture ouvre ses portes samedi 24 février. Juste avant d’aller arpenter les allées de la plus grande ferme du monde, Emmanuel Macron a reçu jeudi dernier un millier de jeunes agriculteurs dans la salle d'honneur de l'Élysée. Dans un discours, il s’est employé à la fois à rassurer une profession en souffrance mais aussi à lui demander de se remettre en question.
Pour le chef de l’Etat, les aides européennes ne devront plus être vues comme un complément de revenu à l’avenir, mais comme des outils de gestion de crise et des manières de se prémunir contre la volatilité ou les aléas climatiques. Le monde agricole devra également trouver des alternatives aux pesticides et être à même de se projeter dans la mondialisation tout en répondant à une demande de produits bio et locaux de plus en plus fort.
Parmi les agriculteurs présents à l’Elysée, Joris Miachon, le responsable de la Coordination rurale, le deuxième syndicat agricole. Il est producteur fruitier à Moras en Valoire dans la Drôme. Pour lui, le préalable, c’est que l’on donne aux agriculteurs les moyens de vivre de leur métier.Pour tenter de sortir la profession de la crise dans laquelle elle est embourbée, Emmanuel Macron a annoncé devant les jeunes agriculteurs un dispositif de prêts garantis pour ces derniers à hauteur d'un milliard d'euros.
C’était l’un des textes du gouvernement les plus attendus en ce début d’année. Le projet de loi sur le droit d'asile et l'immigration a été présenté mercredi dernier en Conseil des ministres. L'objectif principal de ce texte intitulé "pour une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif" est de réduire à six mois les délais d'instruction de la demande d'asile contre 11 mois environ actuellement. Et de faciliter, dans un second temps, la reconduite à la frontière pour les déboutés. Lors d'un déplacement à Lyon, le Premier ministre Edouard Philippe a défendu ce projet de loi.
L'objectif du gouvernement est de réduire les délais des procédures d'asile et de renforcer les reconduites pour améliorer les conditions d'accueil des migrants qui ont vocation à rester en France. Le texte qui compte 38 articles prévoit d’augmenter d'un à quatre ans la durée du titre de séjour des étrangers qui n'ont pas le statut de réfugié mais obtiennent quand même la "protection subsidiaire". Si cette mesure est positive pour les associations, elle est écrasée par tout le reste. C’est ce qu'affirme Jean-Claude Mas, secrétaire général de la Cimade, le service œcuménique d'entraide.
A deux jours de la présentation du texte, le député de la République en Marche, Aurélien Taché a rendu un rapport dans lequel il formule 72 propositions pour favoriser l'intégration des immigrés parmi lesquelles une hausse des heures de cours de français ou encore l’intégration par l’emploi des personnes réfugiées.
Depuis une semaine, les bombes syriennes pleuvent sur l'enclave rebelle de la Ghouta. Entre les tirs et les champs de ruine, 400 000 civils sont pris en otage. La Ghouta est devenue "l'enfer sur Terre", a déploré mardi Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU. Le Conseil de sécurité des Nations-Unies doit se réunir vendredi pour tenter d'imposer une trêve. En attendant 416 civils dont 95 enfants ont été tués depuis huit jours dans ce fief rebelle situé aux portes de Damas, selon les chiffres de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Des ONG, organisations internationales et gouvernements dénoncent l'ampleur de ce pilonnage, d'une rare violence dans un pays pourtant ravagé depuis 2011 par une guerre qui a fait plus de 340 000 morts. C’est le cas de l’ONG Care France, et de Philippe Levèque son directeur.
"La France reste pleinement engagée dans le cadre de la coalition internationale en Syrie pour lutter contre les terroristes islamistes mais ce qui se passe dans la Ghouta orientale aujourd'hui est clairement, vigoureusement condamné par la France", a notamment déclaré Emmanuel Macron, appelant à une "trêve".
Un projet de résolution d'une trêve de 30 jours en Syrie afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire et l'évacuation des blessés et des malades sera examiné vendredi à 11h heure locale (16h GMT) par le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Les intentions de la Russie, alliée de la Syrie, sont incertaines. Membre permanent du Conseil et disposant de ce fait d'un droit de veto, elle pourrait s'opposer à cette résolution, comme elle l'a déjà fait à onze reprises depuis le début du conflit syrien, qui va entrer dans sa huitième année.
Direction Jérusalem où les Eglises chrétiennes protestent contre une taxe que veut leur imposer la municipalité. Alors qu’elles bénéficient depuis des siècles d’une exemption fiscale, le maire de la ville trois fois sainte a décidé de soumettre leur patrimoine à l’impôt local appelée Arnona. Une décision unilatérale qui ne passe pas.
La municipalité de Jérusalem considère désormais que cette exemption fiscale ne sera valable que sur les lieux de culte, et non pas sur les autres biens, c'est-à-dire les lieux d’accueil des pèlerins (hôtellerie, restaurants, magasins de souvenirs). On trouve également dans ce patrimoine immobilier des hôpitaux, des écoles, des maisons de retraites, des structures pour personnes handicapées.
La mairie a prévu de taxer pas moins de 887 biens. Des biens qui appartiennent essentiellement à l’Eglise mais également à l’ONU. Ce qui donne une facture bien salée : 657 millions de shekels soit quelques 150 millions d’euros. Alors évidemment du côté des Eglises chrétiennes, on proteste vigoureusement. Treize d’entre elles ont publié un communiqué pour dénoncer cette décision "contraire à la position historique entre les Églises présentes dans la Ville Sainte de Jérusalem et les autorités civiles à travers les siècles".
Pour protester contre cette décision, l’Eglise catholique met également en avant les négociations en cours entre le Saint-Siège et Israël. Négociations qui portent sur la "signature" d’un document final au sujet des questions juridiques et financières de l’Eglise catholique en Israël.Pour Mgr Marcuzzo on ne doit pas toucher aux règles en vigueur tant que les négociations ne sont pas terminées. Toujours selon Mgr Marcuzzo, dans cette affaire, les Eglises chrétiennes se retrouvent prises en otage dans un bras de fer qui oppose la municipalité et le gouvernement israélien sur l’octroi de subventions.
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