Lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale aujourd’hui, et jeudi devant le Sénat, Edouard Philippe trouvera là une consécration.
Effacé au début du quinquennat, il a acquis une autorité grandissante après les crises qui ont ébranlé l’Élysée ces derniers mois. Mais son poids se trouve accru par l’effondrement des Républicains. Ces circonstances valident sa stratégie de proche d’Alain Juppé, vite rallié à Emmanuel Macron.
Il s’agit désormais d’amplifier ces glissements d’un camp à l’autre. La poursuite de cette recomposition politique entamée au second tour de la présidentielle sera la toile de fond de la seconde partie du quinquennat. Il s’agit d’élargir les soutiens à la politique conduite. Sur ce plan, les votes après le discours de politique général fourniront de précieuses indications.
À la tribune des deux assemblées, Edouard Philippe n’entrera pas dans le détail des mesures. Il en dessinera les contours et précisera le calendrier des chantiers déjà annoncés comme la réforme de l’assurance-chômage, celle des retraites ou encore de la dépendance, le projet de loi de bioéthique ou la réforme des institutions et de l’administration.
Alors qu’Emmanuel Macron a répété à l’envi qu’il est hors de question de changer de cap, les propos du Premier ministre fourniront quand même un bon indicateur de la capacité de l’exécutif à tirer des leçons non seulement de l’agitation sociale des derniers mois et des inquiétudes exprimées, mais aussi de la montée de l’exigence écologique, perceptible dans le score inattendu aux élections européennes de la liste conduite par Yannick Jadot.
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