Election présidentielle : les catholiques face à leur choix

 Il y a de toute évidence un sens civique chez les catholiques. Et les évêques s’expriment chaque année sur ce sujet comme ils l’ont fait avec le document « L’Espérance ne déçoit pas ». Un document proposant les grands points d’attention tout en se gardant bien sûr de prendre parti pour qui que ce soit. Et ce au risque de décevoir ceux qui attendraient des consignes plus claires !  Les évêques refusent en effet de rentrer dans l’arène politique proprement dite au nom du respect des consciences et de la stricte séparation du temporel et du spirituel. C’est ainsi que lors du second tour de l’élection présidentielle de 2017, alors que les représentants juifs et musulmans appelaient à faire barrage à Marine Le Pen, les évêques se sont refusé à donner quelque consigne de vote que ce soit laissant libres les catholiques de leur choix. Plus récemment, sur l’antenne d’Europe 1, Monseigneur Rougé évêque de Nanterre répondait à Sonia Mabrouk qui lui demandait s’il invitait les catholiques à ne pas voter pour les extrêmes, il répondait alors que les catholiques sont des adultes qui votent en âme en conscience sans avoir besoin que les évêques s’immiscent dans leur choix.

L’Eglise invite donc à voter en âme et conscience mais alors comment s’assurer que leur vote soit conforme ou au moins compatible avec leur foi ?

Il ne s’agit en effet pas de voter au feeling pour reprendre les termes de Mgr Rougé dans la même interview. Il faut réfléchir, peser, analyser. Ce n’est pas un truc que l’on fait comme ça en passant. Alors comment éclairer sa conscience me direz-vous ? Et c’est là que nous rentrons en piste. Nous RCF Anjou. Nous organisons une grande soirée de réflexion sur ce thème. Nous avons invité 3 intervenants le 14 mars prochain à l’amphi René Bazin de l’UCO. Le premier c’est Louis Manaranche, normalien, agrégé d’histoire, préfet des classes préparatoires à Stanislas à Paris. Il nous dressera un panorama historique des relations entre les catholiques et la politique. Monseigneur Dominique Rey évêque de Fréjus Toulon nous rappellera la parole de l’Eglise et de son magistère sur ce sujet et enfin Giulio de Ligio, philosophe politique, maître de conférences à l’UCO et chercheur associé à l’Ecole des hautes études en sciences sociales qui lui reviendra sur la portée morale du vote, de l’abstention, du choix du moindre mal ou du moins pire. Bref, 3 intervenants de haut vol pour cette soirée passionnante intitulée Election présidentielle, les catholiques face à leur choix. C’est le lundi 14 mars à 20h30 amphithéâtre René Bazin à l’UCO. Une bonne façon pour les catholiques angevins mais plus largement tous ceux que cela intéresse, d’entrer en campagne.