ÉLECTIONS 2017 - Après Benoît Hamon, François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, Stéphanie Gallet consacre son émission à Jean-Luc Mélenchon et à sa campagne.
On l’a donc appris hier, dimanche 26 février, l’alliance de la gauche ne se fera pas. Le Parti socialiste et 'La France insoumise' feront l'un sans l'autre. Si plusieurs sources rapportent que Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ont conclu un pacte de non agression, l’unité n’ira pas plus loin. 'Je considère aujourd’hui que ma place est au centre de la gauche', a déclaré Benoît Hamon ce lundi 27 février sur France Inter. Quant à Jean-Luc Mélenchon, sans conteste 'un personnage de la vie politique française clairement installé dans le jeu politique', selon Bruno Cautrès, il va continuer d'occuper 'un créneau qu'il tient assez bien'.
La tâche de la France insoumise est de convaincre - Communiquéhttps://t.co/axIdnQ5o3e
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 26 février 2017
Ce tribun du peuple, comme il aime s’appeler, croit encore à la révolution mais aussi à la République. C’est sous ces deux qu’il veut renverser l’ordre social établi et rendre le pouvoir au peuple. Pour Marion Lagardère, qui signe 'Il est comment Mélenchon, en vrai?' (éd. Grasset), il y a derrière l'animal politique le 'militant' et aussi l''intellectuel qui ne se satifait pas du statut d'observateur'. Un personnage somme toute 'lisible' mais 'complexe'.
2017 constitue une échéance capitale pour le candidat de l'extrême-gauche et de l'anti-système. Comme le rappelle Bruno Cautrès, compte-tenu de son âge (65 ans) et de son parcours, 'il lui faut s'affirmer comme le leader de la gauche, de l'autre gauche'. 'Il veut être le leader de la gauche contestataire dans cette campagne', selon Sébastien Maillard.
Mélenchon, qui a d'ailleurs lancé un appel pour une grande manifestation le 18 mars, place de la Bastille à Paris, est en quelque sorte celui qui ira jusqu'au bout. 'Il y va pas pour faire carrière, il y va pour mettre des idées sur la place publique', souligne Marion Lagardère.
Jean-Luc Mélenchon peut donc continuer sa campagne. Et c'est peur de dire que le plus âgé des candidats a de l’énergie à revendre. 'Il donne l'impression d'aimer ça', confirme Sébastien Maillard. Il n’aime rien tant que le combat politique et la joute verbale. Connu pour ses outrances, son parler-vrai et sa détestation des journalistes, l’ancien cacique du PS, aujourd’hui allié du PC, fait du spectacle politique son quotidien. Lui qui enregistre actuellement les mêmes score qu'en 2012, explique Bruno Cautrès, 's'impose par un style, un personnage'. Et cela à grand renfort de coups d'éclat médiatiques.
Hyperactif sur les réseaux sociaux, il est avec Marine Le Pen le candidat le plus suivi sur Facebook et Twitter. Les vidéos qu'il publie sur sa chaîne Youtube pour ses quelque 220.000 abonnés enregistrent plus de 14 millions de vues. Et rien ne semble trop ambitieux pour faire le buzz. On se souvient de son dédoublement numérique le 5 février dernier, #JLMHologramme animait simultanément deux meetings à Lyon et à Aubervilliers.
Apparition holographique à #Paris ! Merci d'être aussi nombreux-ses ! #JLMHologramme pic.twitter.com/K8SqvmZQky
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 5 février 2017
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