L’Anses démarre une étude consacrée à l’électrohypersensibilité. L'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail recherche des volontaires qui y sont confrontés. Objectif : mieux comprendre le phénomène pour améliorer leur qualité de vie et leur prise en charge.
Des maux de têtes, des vertiges, des nausées : des symptômes différents signalés par ceux qui se disent électrohypersensibles. C’est bien là, la principale difficulté autour de ce phénomène qui n’est pas classé dans la catégorie des maladies. « L’examen de toutes les données scientifiques ne permet pas aujourd’hui d’établir un lien de causalité entre l’exposition au champ électromagnétique et les symptômes perçus. Pourtant, ces symptômes, ils sont bien réels. On a là une espèce d’incompréhension. On a donc besoin d’aller plus loin », détaille Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques à l’Anses.
Après un rapport rendu en 2018 par l’agence qui évoquait la notion d’ électrohypersensibilité, les causes possibles et la part de la population potentiellement concernée, une nouvelle étape va être franchie cette année.
Une nouvelle étude, réalisée d’abord en Bretagne et en Rhône-Alpes, sera menée. Le but : mieux connaître les personnes électrohypersensibles. Puisqu’il s’agit dans ce cas, d’éléments perçus, il faut davantage connaître et comprendre ces personnes. D’où un appel à volontaires afin de participer à cette étude qui est novatrice à plusieurs titres. « Ce qui est nouveau, c’est d’aller à leur rencontre, aller les voir à leur domicile » et non pas les faire venir dans les laboratoires ou hôpitaux, en ville, exposés aux champs électromagnétiques.
Au programme, trois entretiens : un premier dit sociologique pour écouter les personnes sur leurs habitudes de vie et surtout les adaptations qu’elles ont développées. Ensuite, elles participeront à un entretien épidémiologique afin lister leurs symptômes. Et enfin, un examen clinique, réalisé par un médecin d’un centre hospitalier partenaire pour détecter si ces signes sont liés ou non à une autre pathologie.
L’Anses espère attirer 200 volontaires pour cette étude réalisée par deux structures bretonnes.
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