Sabrina Agresti-Roubache publie Moi, la France, je la kiffe aux éditions Albin Michel. De la cité Félix Pyat au palais de l'Elysée, celle qui murmure à l'oreille du président Macron ne renonce pas à son franc-parler, conspue les idéologues, clame son amour de la France et casse les codes dans le monde politique où elle s'est invitée : elle est aujourd'hui conseillère régionale en charge de la lutte contre les violences faites aux femmes et le harcèlement scolaire. Sans délaisser pour autant son activité de productrice de films et là encore, ce ne sont pas les idées qui manquent.
Productrice de films, maman, conseillère régionale... et même présidentielle tant elle est proche du couple Macron : Sabrina Agresti-Roubache vit à 100 à l'heure, parle aussi vite qu'elle vit et écrit aussi vite qu'elle parle. Dans le livre qu'elle publie chez Albin Michel en ce mois de février, Moi, la France, je la kiffe, on a parfois du mal à suivre le rythme tant les rencontres, les anecdotes, les réflexions, les coups de coeur et les coups de gueule s'enchaînent.
Mais loin de perdre son lecteur, Sabrina Agresti-Roubache l'entraîne avec elle de la cité Félix Pyat, où elle a grandi et auquel elle reste tant attachée, jusqu'au palais de l'Elysée, où elle fut invitée à dîner avec Brigitte et Emmanuel Macron quelques temps après l'élection présidentielle de 2017, elle la petite fille de Marseille devenue conseillère phocéenne du candidat devenu président.
Une vie et un livre où elle croise Akhenaton et tout le groupe I AM, Richard Cocciante ou encore Marc Pietri, où elle apprend un peu l'arabe ou le corse, beaucoup le provençal et surtout le français, où l'amour qu'elle a pour Marseille transpire à chaque page, où elle, la femme plutôt de gauche, remercie Jean-Claude Gaudin de tout ce qu'il a fait pour la ville et souhaite du courage à Benoît Payan qu'elle apprécie, où sa famille occupe une place centrale - sa mère, sa grand-mère, sa fille, son mari, Jean-Philippe Agresti, aujourd'hui recteur de l’académie de Corse.
Une vie au cours de laquelle Sabrina Agresti-Roubache s'est forgée des convictions solides, qu'elle partage avec un franc-parler débarrassé de toute idéologie, elle qui veut pouvoir dire qu'elle est fière de la France sans être taxée de facho, qui appelle au rétablissement du redoublement et de l'uniforme à l'école sans être fichée "réac", qui dénonce l'aveuglement des élites qui n'ont pas su percevoir le danger de l'islamisme qui a fait fermer des centres sociaux pour ouvrir des écoles coraniques et appelle au courage pour que ne soit plus toléré l'intolérable.
Sabrina Agresti-Roubache s'est toujours battue pour faire reculer les idées du Rassemblement National - elle n'est pas pour rien dans les alliances des dernières élections régionales et le retrait de la liste de gauche au deuxième tour pour faire perdre celle menée par Thierry Mariani - mais affirme que "les électeurs du RN ne sont pas nos ennemis" et invite au dialogue.
Aujourd'hui conseillère régionale en charge de la lutte contre les violences faites aux femmes au sein de la majorité emmenée par Renaud Muselier, elle se démène pour que la protection des femmes en danger ou l'égalité salariale entre les hommes et les femmes, tout en se moquant gentiment de la "sororité" ou de le désir de vengeance des féministes contre le "patriarcat oppressif".
Dans ce livre comme dans cette émission, Sabrina Agresti-Roubache partage ses idées, ses déceptions face à la "grande trahison" de la gauche, ses espérances pour la France et pour Marseille, elle qui a été dans les petits papiers du projet Marseille en grand, notamment sur le volet cinéma - un domaine qu'elle connaît bien, pour avoir notamment produit la série Marseille pour Netflix.
Si c'est son métier que d'inventer des fictions, c'est davantage à la réalité de la cité phocéenne et de la France que Sabrina Agresti-Roubache tient aujourd'hui. Inclassable, elle s'y engage avec fougue, sans nier combien le monde politique peut être violent. Mais quand on kiffe, on ne compte pas. Et comme elle, la France, elle la kiffe...
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !