Emmanuel Macron entame aujourd’hui une visite de trois jours en Inde. Un pays avec d’importantes opportunités pour l’économie française. L’Inde qui enregistre toujours une forte croissance, malgré de très grandes inégalités sociales.
"Depuis 2014 est en place un gouvernement nationaliste hindou, qui veut repenser l’idée de l’Inde, et qui au-delà du caractère religieux de l’hindouisme, établit une connexion privilégiée entre les Hindous et l’Inde, repoussant sur les marges les communautés religieuses. Ces questions qui ont pu soulever des tensions en interne, ne soient pas sur l’agenda du président de la République. C’est une autre Inde qu’il va voir et qu’il veut voir. C’est celle qui monte en puissance même si elle a connu un ralentissement de son économie depuis 2016, et qui semble redémarrer pour probablement être autour de 7,5 % de croissance l’an prochain, plus que la Chine" explique Jean-Luc Racine, enseignant chercheur au CNRS.
"Il y aura à la fois les questions économiques, les investissements français en Inde et inversement. Et puis les questions qui relèvent de la Défense. Que ce soit le regard sur l’océan Indien qui intéresse les deux pays ou que ce soit bien sûr la conclusion toujours attendue de la vente de Rafale à l’armée de l’air indienne. Mais fondamentalement, le pays est un grand émergent, avec un marché qui intéresse toutes les multinationales. L’Inde va devenir la cinquième économie mondiale en passant devant la France et le Royaume-Uni" ajoute le chercheur au CNRS.
"Oui. C’est un problème crucial pour l’Inde. C’est plus qu’une société à deux vitesses. La question est fondamentale car on jugera sur pièces ce qu’aura été véritablement derrière l’affichage et la rhétorique, les effets de la politique assez libérale mise en place par le gouvernement indien, mais qui vient de lancer des mesures en faveur des petits paysans et de cette Inde plus défavorisée" conclut Jean-Luc Racine.
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