Le président de la République va se rendre dans seize lieux de mémoire de la Grande Guerre. Il a débuté hier son tour de France à Strasbourg. Elle s’achèvera dimanche à Paris au Forum de la Paix où sont invités 80 chefs d’État, dont celui de l’Arabie saoudite.
"C’est d’aller à la rencontre de ces gens qui se sont battus il y a un siècle et de recréer d’une certaine manière une cohésion à l’échelle nationale puisqu’on peut considérer que l’ensemble des familles du pays sont concernées. Il s’agit de recréer du lien avec les territoires et les personnes à un siècle d’intervalle" explique Elise Julien, spécialiste de la mémoire de la guerre en France et en Allemagne.
"Cela reflète en tout cas l’intérêt certain pour cette période. Ils ont émergé à l’occasion des grandes collectes organisées depuis le début du centenaire. Mais plus généralement, c’est surtout une quantité faramineuse d’initiatives prises aussi bien sur le plan pédagogique, culturel. On a vu naître à cette occasion 6.000 labellisations" ajoute Elise Julien.
"Non et cela a des racines anciennes puisque la guerre s’est terminée en Allemagne par une défaite, qui intervenait dans une révolution, et donc elle n’a pas été commémorée de la même manière qu’en France et cela se ressent jusqu’à aujourd’hui. La mémoire de la guerre a été très clivée, très discutée en fonction du sens que l’on donnait au conflit, et à la valeur que l’on donnait au régime impérial. On n’a pas du tout la même physionomie de la mémoire" conclut l'historienne.
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