L’archevêque d’Athènes a déploré récemment une situation qui fragilise tous les diocèses de Grèce. Entre hausse des prélèvements obligatoires et pastorale des migrants, la situation financière de l’Église catholique grecque, est inquiétante.
"Ce n’est pas nouveau. Le statut reconnu de l’Église catholique vis-à-vis de l’État et de la nation grecque est récent. Il demande veille, d’autant plus qu’il y a des négociations nouvelles et des recherches de statuts nouveaux pour l’Église orthodoxe en rapport avec l’État grec, actuellement" explique le père Maurice Joyeux, prêtre jésuite vivant en Grèce depuis une dizaine d’années
"Pour une bonne part oui. L’Église catholique est autonome dans ses moyens financiers. Elle doit se débrouiller par elle-même. Elle est reconnue comme une religion parmi d’autres à l’intérieur du pays et c’est l’Église orthodoxe qui reste la religion officielle" ajoute-t-il.
"Je crois que la déclaration récente de Mgr Sébastien, l’archevêque catholique d’Athènes, cherche à rappeler que nous avons à la fois besoin d’égalité pour pouvoir survivre, de rester dans un statut non-imposé pour ses sanctuaires et ses œuvres, et d’un souci de solidarité à l’heure même où l’Église orthodoxe a tendance à se défendre. C’est délicat, car il est souhaitable d’aller dans des évolutions, dans davantage de justice dans les rapports Église-État. L’heure est difficile" conclut le père Maurice Joyeux.
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