La période de fête qui marque le début de l’année est riche en traditions.
Petits rappels de quelques habitudes bien ancrées avec l'éclairage de l'abbé Delahaie.
La Croix plantée près de la crèche
L’Eglise vit actuellement une période liturgique bien particulière. Le temps de Noël qui dure jusqu’à l’Epiphanie. « Un temps, selon le père Anthony Delahaie, au cours duquel la liturgie nous propose de relire tout ce que nous avons pu préparer pendant le temps de l’Avent. La crèche n’est pas à séparer de ce qui se passe au temps pascal. »
Et le prêtre, vicaire à Arras d’aller plus loin : « les fêtes qui suivent immédiatement Noël, les célébrations de saint Etienne, des Saints Innocents, de Saint Jean, plantent la croix à côté de la crèche. Avec trois manières de vivre le martyr et de vivre le mystère pascal, comme nous disent les pères de l’Eglise : ceux qui ont versé leur sang et désiré le martyr, ceux qui n’ont pas versé leur sang mais désiraient le martyr et les saints innocents qui ont versé leur sang mais ne désiraient pas le martyr. »
Cette fête vient souligner la manifestation du Verbe Incarné à tous les peuples. On y fait mémoire de la visite et de l’adoration des rois mages. Ces rois mages (dont l’Ecriture ne donne ni les noms ni le titre de rois) cherchent dans la science les traces de Dieu.
Ils sont nommés depuis le VIème siècle Gaspard, Balthazar et Melchior et l’idée est restée qu’ils étaient trois. La liturgie des heures commémore ce jour-là trois mystères en un : Noël, l’Epiphanie et le mystère des Noces de Cana.
Cette fête s’appelle également, en particulier dans l’Eglise orthodoxe, Théophanie. Communauté orthodoxe qui célèbre Noël lors de cette fête.
La coutume est d'installer la crèche, souvent au pied du sapin, le premier dimanche de l'Avent et de la démonter à la fin du temps de Noël. C'est à dire juste après l’Epiphanie.
Mais certains préfèrent une tradition ancienne qui prolonge son exposition jusqu'à la fête de la chandeleur, le 2 février, présentation de Jésus au temple(40 jours après Noël).
Plusieurs hypothèses.
Elle pourrait être d’origine celte, liée au culte du Soleil.
Elle pourrait également trouver sa source du côté des Romains, en lien avec la fête des Saturnales. Ce jour-là, les Romains offraient des galettes et élisaient entre eux un faux roi.
Ce qui semble certain, c’est que cette tradition soit d’origine païenne. Et qu’elle ait été christianisée car tirer les rois aujourd’hui fait référence aux rois mages.
l'Eglise reprend des éléments ancrés dans les traditions humaines.
Cette récupération de fêtes antiques est assumée. « Pour évangéliser, rappelle l’abbé Anthony Delahaie, l’Eglise reprend des éléments ancrés dans les traditions humaines. Les semences du Verbe, d’après la tradition des pères de l’Eglise qui rappellent que tout ce qui est vrai mène à Dieu. L’église garde ce qu’il y a de bon, de vrai chez les peuples et ça donne cette créativité toute catholique. Ce qui n’empêche pas les peuples chrétiens d’avoir leurs particularités. »
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