En ce temps-là,
Jésus enseignait au temple de Jérusalem.
Dans la foule, on avait entendu ses paroles,
et les uns disaient :
« C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! »
D’autres disaient :
« C’est lui le Christ ! »
Mais d’autres encore demandaient :
« Le Christ peut-il venir de Galilée ?
L’Écriture ne dit-elle pas
que c’est de la descendance de David
et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »
C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui.
Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui.
Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens,
qui leur demandèrent :
« Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
Les gardes répondirent :
« Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! »
Les pharisiens leur répliquèrent :
« Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens,
y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi,
ce sont des maudits ! »
Nicodème, l’un d’entre eux,
celui qui était allé précédemment trouver Jésus,
leur dit :
« Notre Loi permet-elle de juger un homme
sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? »
Ils lui répondirent :
« Serais- tu, toi aussi, de Galilée ?
Cherche bien, et tu verras
que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.
Source : AELF
Division parmi les croyants et les auditeurs de Jésus. Mépris de la part des responsables religieux pour le peuple des fidèles… Ces réactions peuvent exister aujourd’hui encore. Mais des personnes font entendre une réaction très différente, qui n’a plus rien à voir avec la division, les partis-pris ou avec le mépris si fréquent : ce sont les gardes, envoyés pourtant pour arrêter Jésus, et Nicodème, un responsable juif. Ils osent avoir leur propre jugement, et se démarquer des réactions de leurs semblables.
Les premiers font part de leur étonnement. Ils ont osé écouter Jésus avant de l’arrêter. Et cette écoute les a interrogés profondément : Jamais homme n’a parlé comme cet homme. Nicodème, lui, s’est laissé interroger auparavant déjà. Lui aussi a écouté. Il ne tranche pas encore, mais pour lui, il en va de leur responsabilité devant le peuple de prendre le temps d’écouter Jésus avant de le juger.
Seigneur, tu sais que nos Eglises ne vont pas toujours bien. Des divisions sont là, du mépris peut se faire entendre. Et il en est de même pour notre société. Pardon pour tous nos jugements qui tombent avant même que nous ayons pris le temps d’écouter vraiment ceux que nous condamnons. Pardon aussi pour les regards de sachant, le mépris qui peut nous habiter. Et merci pour tous ceux et celles qui prennent le temps véritablement d’être à l’écoute.
Donne-nous en ce jour de t’écouter, toi notre Père, et d’écouter vraiment ceux et celles qui nous rencontrerons.
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