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Etre le voisin de la nouvelle prison d’Angers, un statut que personne ne souhaite...

Un article rédigé par Augustin le Bigot - RCF Anjou, le 31 mars 2022 - Modifié le 31 mars 2022

Qui donc voudrait avoir comme nouveau voisin … la prison d’Angers ? Après avoir encore changé de lieu, le projet de la nouvelle prison d’Angers voit à nouveau son emplacement contesté. Les habitants qui se trouvent proche du terrain refusent en effet de voir cette prison venir s’implanter dans leur décor, ils proposent même d’autres endroits aux autorités pour la construire.

©RCF Anjou - Intérieur de la prison actuelle d'Angers©RCF Anjou - Intérieur de la prison actuelle d'Angers

La nouvelle prison d’Angers cherche toujours son emplacement.

 

A l’origine elle devait être construite à Trélazé, mais le projet s’est agrandi et le site était devenu trop petit pour accueillir les 850 places de détenus prévues. C’est le site des Landes, à Brain-sur-l’Authion, qui a alors été soumis à une concertation jusqu’à mi-mars. Cependant, des riverains se sont montrés très opposés à cette proposition, plus de 200 d’entre eux ont même manifesté le samedi 12 mars contre cette installation.

 

Ils ont alors proposé un autre terrain, celui du Gué-Moré, à Verrières-en-Anjou, une parcelle agricole de 35 hectares. Une proposition étudiée par l’Etat, ce qui, encore une fois, n’est pas du goût des riverains.

 

« Nous trouvons insupportable de bétonner et d’imperméabiliser des sols »

 

C’est le cas de Philippe Noisette, photographe qui habite à La Dionnière, à un kilomètre du Gué-Moré. Pour lui, c’est la question environnementale qui pose problème. « Ce terrain et un terrain agricole, à l’heure actuelle ou on parle de transition écologique et de développement durable, on trouve insupportable de bétonner et d’imperméabiliser des sols pour construire une prison. »

 

Même s’ils adhèrent à l’idée de construire une prison, les habitants préfèreraient en effet la voir plus loin de chez eux. Ils proposent donc d’autres lieux comme la friche industrielle de Thompson.

« Ce terrain est situé à proximité du tribunal et à proximité du CHU d’Angers, nous explique le photographe, il y a tous les transports en commun qu’il faut donc ça nous semble au moins à étudier. »

 

Force de propositions, ils ont même envisagé une autre option. «  Il y a un autre terrain qui est toujours à Verrière-en-Anjou et qui nous semble particulièrement adapté, poursuit Philippe Noisette, c’est le terrain de la nouvelle océane, prolongement de la zone artisanale de l’océane, à proximité de l’autoroute A11 et aussi du palais des congrès. Il fait 125 hectares, la prison fait une dizaine d’hectares, donc il reste plus d’une centaine d’hectares pour installer des entreprises. »

 

Philippe Noisette, est en train de monter une association avec d’autres riverains du Gué-Moré. Ils organisent à ce sujet une réunion publique ce soir à 20 h à la salle Parage du Paty de Villevêque.

 

« On ne peut pas mettre tout le monde d’accord »

 

Pour Christophe Béchu, le président de l’Agglomération d’Angers, la friche Thompson ne peut pas accueillir la prison, elle est deux fois trop petite, et entourée d’habitations, elle demanderait en plus des délais supplémentaires liés à des travaux de dépollution. Selon lui, il ne sera pas possible de satisfaire tout le monde, il faut juste trouver le lieu le plus adapté qui produira le moins de nuisances possibles. « De toute façon, la décision finale ne sera pas celle de l’agglomération, nous explique Christophe Béchu, ce sera celle de l’Etat qui est le responsable du projet »

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