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Faut-il encore brûler les sorciers ?

RCF,  - Modifié le 10 septembre 2019
Bien que moldus, nous sommes invités à entrer dans la magie d'Harry Potter en ce début d'année
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« Bienvenue à la promotion Poudlard ! »

Voilà une invitation rafraichissante que j’aurais adoré entendre pour me rendre au collège ou au lycée.  

Il me semble que j’aurais redoublé d’efforts pour me retrouver dans la classe des Gryffondor, cette maison des frères Weasley et de Harry. Et être copine avec  Hermione Granger aurait été une fierté. Mais je n’aurais pas aimé me retrouver à Serpentard avec le fourbe Drago Malefoy, cet élève qui fit entrer des Mangemorts à Poudlard.
 
Voilà une belle ambition de rentrée, habitée de cette rêverie qui fait vivre et grandir l’enfance, jusque l’enfance dans les plus vieux que nous sommes.
 
Sans doute est-ce ce qui a animé le vote des élèves de première du collège-lycée épiscopal Saint-Etienne à Strasbourg qui ont ainsi nommé leurs classes, après l'abandon des séries L, ES et S, lié la réforme du baccalauréat.

Mille bravos à eux et à cet Etablissement catholique qui n’a pas cherché à imposer des noms plus conformes tel des prix Nobel, ni d’ailleurs des noms religieux. Et ce, alors même que chacun sait que les « forces du mal » ne se vaincront pas par des sortilèges et des « Choixpeaux » pointus mais bien par l’intelligence, la culture, le courage et la solidarité.
 

Moldus nous sommes et resterons

Mais visiblement certains sont moldus au carré, autrement dit sans once de ce pouvoir magique qu’est l’humour, la bonne distance. Car dans une autre  école catholique, à Nashville, (Tennessee, USA), un prêtre a retiré toute la saga de JK. Rowling de la bibliothèque car, dit-il,  «les malédictions et sorts utilisés dans le livre sont de véritables sortilèges, qui, quand elles sont lues par un être humain, risquent d’invoquer des esprits maléfiques au sein de la personne lisant le texte.»
 
Peut-être qu’en effet l’esprit du fantôme « Nick quasi sans tête » a frappé. Non les enfants, mais le révérend Reehil.
 
Décidemment en matière d’éducation,  mieux vaut planter une graine que bourrer un crâne.

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