Lancé en grande pompe, le nouveau service de vélo en libre-service de la métropole suscitait de nombreux espoirs. Mais deux semaines après, la mise en place des Vélivert est encore loin d’être aboutie.
“C’est une révolution”, se réjouissait Gaël Perdriau, le président de Saint-Étienne Métropole, lors de la présentation du nouveau service Vélivert. 1 050 vélos, sur 105 stations, le tout en 100 % électrique. Avec ce nouveau vélo, la métropole espère en faire bondir l’utilisation. Mais dans les faits les 1 050 Véliverts promis ne semblent pas être aussi opérationnels qu’espéré.
Il suffit de tester le nouveau service de Vélivert pour se rendre compte qu’il n’est pas encore optimal. Moins de vélos qu’annoncé, des cycles qui ne sont pas rechargés, utiliser Vélivert n’est pas toujours facile. La mise en place prend certes du temps, mais la ville de Saint-Étienne s'enorgueilli dans un commentaire sur Facebook d’avoir déployé 800 vélos dans 80 stations en une seule nuit. Dans l’utilisation, ce n’est pas tout à fait vrai. Sur l’application ou le site internet Vélivert, il est possible de voir toutes les stations du réseau, et le nombre de vélos disponibles à chaque lieu de dépôt.
Dans Saint-Étienne, entre la N88, l’A72 et la D201, on dénombre une trentaine de stations. Si les chiffres de la ville étaient exacts, près de 300 vélos devraient être en station et en circulation. Ce jeudi 15 juin à 10h, une cinquantaine seulement sont disponibles. Une disponibilité bien en deçà qu'annoncée à l’origine, qui complique l’utilisation du service. Victor Paillan est membre du collectif cycliste Ocivélo, et pour lui, il est parfois difficile de trouver un vélo. “Je travaille sur le secteur du Cour Fauriel, tous les jours, je regarde et il y a très peu de vélos disponibles”. Moins de vélo en station donc, et ceux qui sont disponibles ne sont pas toujours en état de fonctionnement. Certains se retrouvent sa batterie, impossible donc de les prendre dans ce cas-là.
Alors d’où viennent toutes ces difficultés ? Selon Saint-Étienne Métropole, il y a en effet un retard dans la mise en place du service. En cause ? Le raccordement d’un certain nombre de stations n’est pas encore fait. Les vélos se rechargeant automatiquement sur ces stations, de nombreux se retrouvent sans charge. Pour compenser, la métropole a décidé de changer les batteries de façon manuelle avec ses agents pour assurer une continuité de service minimum. Mais étant donné l’ampleur du travail pour recharger les centaines de vélos, un certain nombre a été retiré temporairement pour pouvoir assurer le rechargement de ceux qui restent.
Pourquoi ces raccordements, qui relèvent de la charge de Fifteen le prestataire, ne sont pas encore effectués ? Quand le service sera-t-il totalement opérationnel ? La métropole et Fifteen n’ont pas souhaité donner de plus amples informations pour le moment. Ils devraient publier un communiqué de presse conjoint sous-peu pour s’expliquer.
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