Toute la petite rade de Toulon est artificielle. Et les petits poissons n’ont plus de petits fonds pour s’abriter des prédateurs. C'est le constat dressé par les chercheurs de l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer de la Seyne-sur-Mer. Ce dernier a donc installé, en juin dernier, des “roselières” le long des quais de l’Institut de recherche à Brégaillon. "Elles doivent permettre aux petits poissons de survivre mais aussi de ne pas bloquer l’activité économique du port", explique Marc Bouchoucha, chercheur à l’Ifremer.
Au total, 125 m² de roselières sont installées le long des quais de l’Ifremer. Avec leurs 300 brins par mètre, ces roselières, conçue par la start-up Seaboost, reproduisent la structure d’un herbier de posidonie, "l'un des habitats de nurserie essentiel en Méditerranée. Il y a beaucoup d'espèces qui viennent s’y abriter, s’y cacher le temps d’être suffisamment grosses pour pouvoir répartir dans les zones plus profondes,” raconte Marc Bouchoucha.
“Depuis leur installation, on a déjà commencé à observer une colonisation de différentes espèces. On a compté 26 espèces, à différents stades de vies, des petits juvéniles qui sont venus trouver un refuge et des adultes qui tournent autour", poursuit le chercheur à l'Ifremer. Sar, loup, labre... Parmis les 26 espèces, six ont un intérêt patrimonial pour les pêcheurs ou les plongeurs.
Au total, après deux mois et demi d’installation, l’Ifremer a compté 944 individus, "ce qui est déjà un très bon résultat. On ne pensait pas en avoir un aussi rapide. Ce qui prouve qu’on est sur un système qui est très dynamique".
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