A Cholet, 300 personnes sont descendues dans les rues ce mercredi 22 janvier 2025 pour maintenir la pression sur la direction de Michelin. Les négociations entre l’intersyndicale et la direction du groupe de pneumatique se poursuivent à Clermont-Ferrand aujourd’hui pour la troisième réunion de négociation du PSA. Plusieurs dossiers sur la table : les pré-retraites, les modalités de licenciement et les mobilités internes.
"Michelin ne nous fera pas de cadeaux, alors il faut maintenir la pression, expliquait le délégué syndical CFDT Ludovic Robert. Michelin doit comprendre qu’il faut arrêter la casse de l’emploi et qu’un plan social, ça va lui coûter cher".
Ce mercredi 22 janvier 2025, 300 personnes environ sont descendues dans les rues du centre-ville de Cholet en soutien aux salariés de l'usine Michelin qui fermera ses portes progressivement d'ici 2026. C'est aussi le cas pour le site de Vannes, dans le Morbihan.
Premier dossier sur la table des négociations entre l'intersyndicale et la direction du groupe qui se déroulent en ce moment à Clermont-Ferrand : l'accompagnement des salariés qui quitteront le groupe. Quelle formation ? Quelles aides pour créer une entreprise ? Et, quel montant d'indemnités de départ ? Sur ce dernier volet, le montant va varier selon l’ancienneté, l’âge et le poste notamment explique la direction du site Choletais. Pendant ces négociations, elle nous a expliquée qu'elle a proposé, par exemple, pour un salarié de 45 ans avec 20 ans d’ancienneté et 30 000 € brut annuel, une indemnité équivalente à 2,4 années de salaire brut, soit environ 70 000 €. Autre exemple : pour un technicien de 40 ans avec 15 ans d’ancienneté et une rémunération annuelle de 39 000 € brut, l'indemnité de départ sera équivalente à 1,8 année de salaire, ce qui représente plus de 70 000 €. Ces montants ne sont pas définitifs et sont discutés ce mercredi 22 janvier avec l’intersyndicale.
Le deuxième dossier sur la table des négociations en ce moment touche les salariés qui demanderont une mobilité interne. Les syndicats attendent des réponses sur les modalités d’accompagnement pour les enfants et les conjoints qui devront retrouver un emploi. Et puis, troisième dossier : les départs anticipés à la retraite. Si les 6 réunions de négociations se déroulent comme prévu, un accord devrait être trouvé dans un peu plus de deux mois.
En France, la dernière usine qui a fermé ses portes était celle de La Roche-sur-Yon (619 employés), en 2020.
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