Le feu d’artifice du 14 juillet a causé la mort d’un garçon de 7 ans et de sa sœur de 25 ans hier à Cholet. L’enquête devra déterminer les causes du drame mais aussi si les distances de sécurité, le respect de ces distances et les moyens de les faire respecter ont bien été appliqués.
Deux personnes ont trouvé la mort hier soir alors qu’elles assistaient au feu d’artifice organisé pour le 14 juillet à Cholet (49). Quelques minutes après le début du spectacle, un jeune garçon de 7 ans et sa sœur de 24 ans ont été touchés mortellement par des feux d’artifice. Les tirs mortels ont été causés par « l’explosion d’un des blocs d’artifice, projetant des débris sur un public se situant à une cinquantaine de mètres du pas de tir » a expliqué Éric Bouillard, procureur de la république d’Angers ce vendredi matin en conférence de presse. Un proche des deux victimes a lui aussi été touché mais « dont la vie ne serait plus, à priori, en danger à l’heure où nous parlons ». 6 autres personnes ont été blessés plus légèrement dont les parents des deux victimes.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les victimes se trouvaient à « une distance comprise entre 30 et 50 m du pas de tir » tout en sachant que ces artifices sont actionnés à distance par les artificiers situés, eux, à une centaine de mètres. La majorité du public était attendue au-delà de 150 mètres, dans le sens opposé au lieu du sinistre. « A ma connaissance, il n’était pas prévu par l’artificier que du public puisse se trouver dans cette zone » a déclaré le procureur de la république qui n’a pour l’instant que peu de réponses aux questions qui se posent quelques heures après l’accident. Tout d’abord, pour quelles raisons l’incident technique s’est produit ? Et ensuite « Les distances de sécurité, le respect de ces distances et les moyens de les faire respecter ont-ils été mis en place. « Ces questions seront au cœur de notre enquête » a précisé Éric Bouillard. « Il y avait des barrières sur le secteur mais qui ne ferment pas nécessairement la zone » a précisé le procureur qui n’avait pas de réponse à la question « un arrêté municipal interdisait-il la zone du drame ? ».
Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire et blessures involontaires. L’enquête a été confié au commissariat de police de Cholet et à la sureté départementale d’Angers. Une service d’accueil dédié a été mis en place pour toutes personnes blessées ou témoins. Le procureur appelle toute personne qui aurait filmé la scène du tragique accident à se faire connaitre au commissariat de Cholet. Pour l’instant, aucune garde à vue n’a été prononcée. Le Centre Hospitalier de Cholet a ouvert une cellule psychologique où est prise en charge la famille des victimes. Dans un communiqué, le maire de la vile Gilles Bourdouleix a adressé ses plus « sincères condoléances aux proches des victimes et tous ses vœux de rétablissement aux blessés » en ajoutant « l'enquête déterminera avec exactitude le déroulement des faits. Mais les mots juridiques s'effacent devant les mots humains qui ne peuvent exprimer la peine partagée. »
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