L’association y a notamment proposé un modèle de directives anticipées sur lequel figurait aussi un texte demandant à la fois le refus de l’acharnement thérapeutique et de l’euthanasie. Pour nourrir cette journée, Alliance Vita a commandé à l’IFOP un sondage publié par La Croix sur les Français et les directives anticipées.
D'après cette étude, ceux qui rédigent des directives anticipées formalisées par la loi de 2005 sont encore minoritaires mais en progression. Ils sont désormais 14 % à avoir accompli cette démarche. On estimait jusqu’à présent que seul 2,5 % exprimaient leurs souhaits.
Selon le directeur de l’Ifop, Jérôme Fourquet, ce pourcentage correspond aux personnes qui ont vraiment pensé leur fin de vie, qui se sont affranchies des barrières psychologiques et des peurs qui peuvent empêcher de le faire. A contrario, ceux qui n’ont pas rédigé leurs directives expliquent à 42 % qu’ils ignorent l’existence du dispositif, à 16 % qu’ils ne veulent pas penser à leur fin de vie, à 13 % qu’ils ne veulent pas décider par avance, enfin à 8 % que la procédure leur parait trop complexe.
Il apparait donc que c’est d’abord la méconnaissance, que les associations, quel que soit leur positionnement idéologique par rapport à l’euthanasie, cherchent unanimement à faire reculer. "Il faut à la fois faire connaître la loi et aider les gens à se projeter dans leur fin de vie", explique à ce propos Tugdual Derville, le délégué général d’Alliance Vita.
C’est pourquoi l’association lance une campagne pour faciliter et accompagner la rédaction de ces directives. De son côté, depuis le mois de mars derniers, le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie organise des soirées dans toute la France pour informer le grand public.
Plus d'informations sur le site Internet www.directivesanticipees.sosfindevie.org.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !