Lors de la session du conseil départemental de ce lundi 21 octobre 2024, la présidente Marie-Agnès Petit est revenue sur les économies demandées par l’État pour améliorer les finances publiques. Elle n’a pas mâché ses mots.
La coupe est pleine pour Marie-Agnès Petit. La présidente du département de la Haute-Loire s’agace des nouvelles économies demandées à la collectivité. Alors que le budget arrive dans la soirée à l’Assemblée nationale, elle estime qu’il est « inapplicable et inacceptable ». Selon elle, ce projet de loi de finances plongerait « tous les départements dans la difficulté ». Point d’achoppement : la demande de l’État aux collectivités locales de réaliser 5 milliards d’euros d’économies en 2025.
Dès le début de son propos, Marie-Agnès Petit lance la charge. Elle estime que ce projet de budget « est incompréhensible, c’est une colère qui ne retombe pas ». Ces économies demandées pourraient plomber, encore un peu plus, les comptes des départements de France. La présidente du département de la Haute-Loire indique que « 85 % d’entre eux seront en impasse budgétaire dès la fin de l’année 2025 ».
Après une rapide explication, elle s’emporte, estimant que « l’État a cramé la caisse et nous demande encore des économies, ça suffit ». Preuve de l’agacement de la présidente de la collectivité, elle estime que c’est avant tout à l’État de se serrer la ceinture plutôt que de demander encore des efforts. Sinon, des actions pourraient avoir lieu. « Pourquoi pas ne pas payer à la CAF le RSA en décembre ?! ».
Depuis plusieurs jours, les présidents des départements de France cherchent la parade. Pour faire entendre leur point de vue, une motion est soumise au vote à l’ensemble des exécutifs. Le texte « s’oppose au gel de la TVA » envisagé. Mais surtout, il exprime un refus « de toute dépense supplémentaire non financée » par l’État.
La motion a été votée à l’unanimité par les conseillers départementaux. Elle sera envoyée dans les prochains jours à l’ensemble des maires de la Haute-Loire. « On aurait pu ajouter le besoin d’un retour de la confiance entre nous et l’État », conclut une conseillère départementale.
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