FORMULE CLUB / Calais • CETA • Mitterrand • Crèches de Noël

L'actualité de la semaine : la jungle évacuée à calais • L'opposition de la Wallonie au CETA • Mitterrand, l'anniversaire • crèches de noël

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Calais, la fin de la jungle?

Officiellement, le mercredi 26 octobre au soir il n'y avait plus aucun migrant dans la jungle de Calais. L’ensemble de ses occupants, près de 6.000 personnes, aurait été relogé dans des structures d’accueil à travers le pays. Depuis le 27 octobre, les bulldozers ont commencé leur travail de démolition. Est-ce pour autant la fin de Calais? Beaucoup en doute encore. "L'objectif qui était d'effacer ce bidonville du paysage de Calais a été rempli", selon François Ernenwein.

Tout cela s’est déroulé sous le regard des journalistes venus en masse filmer l’évacuation. Ils ont diffusé des images assez fortes sur les réseaux sociaux. "On peut se poser la question d'une forme de voyeurisme par rapport à tous ces hommes, ces femmes, ces mineurs aussi", observe Sr. Nathalie Becquart, qui a aussi remarqué les élans de générosité vis-à-vis des migrants accueillis dans divers villages de France.

Calais évacué, les campements de migrants à Paris grossissent à vue d'oeil https://t.co/OpXqbIzNtz pic.twitter.com/T1lo9NNzq0

— L'Obs (@lobs) 28 octobre 2016

 

Paul Magnette, homme de la semaine

Les opposants au CETA ont leur icône: le ministre-président de Wallonie, le socialiste Paul Magnette. Un belge, donc. Et pourtant "le CETA pose davantage de problème en France, pays extrêmement agricole, qu'en Wallonie", souligne Alexis Poulin, pour qui l'accord signifie "la mise à mort de toute une agriculture en France et en Europe". C'est-à-dire l'agriculture paysanne. "300 AOP vont disparaître avec le CETA."

Un accord a été trouvé jeudi 27 octobre entre Belges. Les négociations avec le Canada ont repris, pour ouvrir la voie à une éventuelle signature du traité. Un épisode néfaste à l'image de l'Union européenne. "La gestion à Bruxelles ces dernières années, avec la complicité des gouvernements nationaux, n'a pas été une gestion utile à l'Union européenne mais une gestion destructrice qui explique qu'aujourd'hui l'idée d'Europe soit tellement contestée dans certains pays", selon François Ernenwein.

.Fan de la couv' de @libe de ce matin ! Une bien belle référence ! #libération #couv #CETA #Wallonie pic.twitter.com/qltWJSRNpZ

— Vivien F. (@Vivien_Ferran) 25 octobre 2016

 

François Mitterrand

Né le 26 octobre 1916, François Mitterand aurait eu 100 ans cette semaine. La mitterrandie était réunie à Paris pour célébrer le centenaire de sa naissance. Et écouter sous la pyramide du Louvre le discours d’hommage de Francois Hollande. Le pas encore candidat à sa succession, qui souffre d'une rare impopularité, a convoqué l'image de l'homme aux deux septennats. 20 ans après sa mort, Mitterrand représente "une nostalgie" pour François Ernenwein, celle d'"une conception verticale un peu rêvée du pouvoir".

Hollande célèbre le 100ème anniversaire de la naissance de Mitterrand https://t.co/MMf4uwpDGx #AFP pic.twitter.com/nEIXnCykX5

— Agence France-Presse (@afpfr) 26 octobre 2016

 

Laïcité, la bataille pour l'espace public

Le rapporteur public du Conseil d'Etat a déclaré vendredi 21 octobre conseiller l'autorisation sous conditions de l'installation de crèches dans les lieux administratifs. Dans un peu plus d'un mois ce sera le début de l'Avent, ce temps liturgique où les chrétiens se préparent à fêter la naissance du Christ. Il n'y a pas que les croyants qui fêtent Noël et beaucoup installent par tradition une crèche chez eux ou... dans les lieux publics. L'an dernier les débats avaient fait rage sur les réseaux sociaux.

"Une grande partie de notre héritage cutlurel vient de la religion catholique, rappelle Sr. Nathalie Becquart, pour qui "il est difficile de séparer le religieux du culturel". La société française est aujourd'hui multicutlurelle: sait-elle pour autant reconnaître son héritage? Dans ce débat à propos des crèches de Noël, Alexis Poulin voit une "bataille pour l'espace public" avec lequel la France a "beaucoup de mal". "C'est l'Etat qui est laïc et non la société", précise François Ernenwein, qui regrette ces temps-ci une "lecture très fermée de la laïcité".

Crèches de Noël : malaise au Conseil d'État https://t.co/lLia5qhlOd pic.twitter.com/65w1YcMAvB

— Le Figaro (@Le_Figaro) 26 octobre 2016