Il y a 1 an, le 17 novembre 2018, débutait un mouvement social inédit. Les revendications de ces hommes et femmes baptisés "gilets jaunes" qui se sont installés sur les ronds-points, à l’entrée de beaucoup de villes en France et qui ont manifesté dans nos métropoles chaque samedi, étaient liées, au départ à une taxe sur le carburant voulue par le gouvernement pour contribuer à la dette écologique. Les revendications des gilets jaunes se sont ensuite peu à peu étendues. Ils sont devenus le symbole de la France des classes moyennes délaissées, de cette France qui se lève tôt ayant l’impression de payer pour tout le monde les effets de la crise. Au-delà du bilan judiciaire ( 10 852 gardes à vue, 3 163 condamnations, dont 400 ont donné lieu à des peines de prison ferme avec incarcération immédiate), les Gilets jaunes ont poussé l’exécutif à agir avec le lancement du Grand débat national et l’annonce de plusieurs mesures comme la Prime d'activité élargie, les heures supplémentaires défiscalisées, la prime exceptionnelle pour les salariés reconduite et le remboursement de la CSG à certains retraités.
Paris a fait mémoire cette semaine des 131 personnes tuées par des terroristes islamistes. C’était il y a 4 ans sur les terrasses de cafés ou à la salle de concert du Bataclan. L’émotion est toujours vive parmi les proches des victimes et des plus de 450 blessés. Tout comme la vigilance contre le terrorisme, sachant que selon un certain nombre de spécialistes, dans le contexte géopolitique actuel, la menace que Daesh fait planer sur la France, reste élevée.Les services de renseignement suivent de près les 119 détenus radicalisés qui sont sortis de prison depuis le début de l’année. Que deviennent aussi les djihadistes que la Turquie a renvoyés dans le cadre d'une campagne d'expulsion de combattants étrangers du groupe Etat islamique (EI) ?
Il est devenu le symbole tragique de la précarité étudiante. La semaine dernière, à Lyon, un étudiant s’est immolé par le feu. Il est actuellement entre la vie et la mort. Ce drame vient mettre dramatiquement en lumière les difficultés d’un monde étudiant sous le choc qui a manifesté sa colère ces derniers jours dans différentes universités. "J’ai l’impression qu’en France, on estime que la précarité étudiante est inévitable. On pourrait imaginer cela autrement", s’inquiète Monique Baujard, qui prend l’exemple des Pays-Bas où les étudiants peuvent par exemple emprunter à taux 0. Le débat entre Antoine Dulin et Frédérick Casadesus porte aussi sur le lien entre la réussite et l’attribution d’une bourse. "Je crois que maintenir ces jeunes dans des situations de précarité ne va pas faire des citoyens qui sont convaincus du bien-commun et du système de solidarité intergénérationnelle . Il y a deux poids deux mesures entre des politiques publiques très tournées sur la question des seniors, moins sur les jeunes" , analyse Antoine Dulin.
Depuis les élections de la fin octobre durant lesquelles le président bolivien a voulu passer en force pour se faire réélire, le pays traverse une profonde crise. Poussé vers la porte de sortie par l’armée, Evo Morales a fini par quitter la navire en s’exilant au Mexique. Il a laissé le champ libre une personnalité de l’opposition, la vice présidente du Sénat Jeanine Añez qui a pris la présidence par interim. Pendant ce temps-là, dans la rue, dans différentes villes, les affrontements entre la police et les pro-Morales continuent. "Evo Morales a porté de grands espoirs sur un programme très progressiste et il faut dire à son crédit qu’il a vraiment fait reculer la pauvreté, mais il a voulu s’agripper au pouvoir", explique Monique Baujard. L’opposition mettra-t-elle la Bolivie à feu et à sang ? C’est l’inquiétude des trois invités.
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