Ancien ministre de la Transition écologique et solidaire et ancien président de l'Assemblée nationale. Notre grand invité publie “Du pouvoir, des homards... mais surtout de l'écologie”. Alors quel regard porte-t-il à froid sur cet épisode de sa vie et sur la campagne présidentielle avec ses thématiques comme le coût de l'énergie ou le nucléaire ? François de Rugy répond aux questions de la Matinale RCF.
Alors que la présidente des Pays de la Loire a émie le souhait de remplacer la centrale thermique de Cordemais par une mini-centrale nucléaire, l’ancien ministre tempère cette proposition.
Les SMR c’est aujourd’hui un projet de recherche, il n’y a pas encore de prototype, donc il ne faut pas faire croire que la fermeture de la centrale au charbon de Cordemais sera remplacée par une centrale nucléaire.
François de Rugy, qui rappelle l’importance de fermer les dernières centrales thermiques à charbon qui existent aujourd’hui en France : elles rejettent autant que 4 millions de voitures en circulation.
François de Rugy qui définit son engagement environnemental comme « pragmatique” » tout en reconnaissant que sa position vis à vis du nucléaire à évoluer avec le temps.
Quand j’étais ministre, j’ai regardé la situation, ce qui se fait en Europe et aujourd’hui il faut être clair: avoir le nucléaire est un atout pour relever les défis du climat. Cette construction nucléaire et énergie renouvelable, c’est un compromis unique qui est extrêmement performant pour le climat.
Même si les engagements des États ne vont pas assez loin, François de Rugy note que la situation progresse, surtout en Europe.
L'électrification de nos moyens de transport devrait, selon lui, aider grandement le continent européen à tenir ses engagements. Le marché européen qui compte 450 millions d’habitants fait que les changements mis en œuvre pèsent immédiatement.
À la veille de l'élection présidentielle, il appelle les candidats à présenter leurs propositions et surtout les moyens concrets de pouvoir les mettre en œuvre.
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