Lancement du projet de mur avec le Mexique, durcissement des lois sur l’immigration, retrait du TPP, décret anti-avortement et contre l’Obamacare, projet d’oléoduc relancé… La première semaine de Donald Trump à la Maison Blanche est "conforme à ce qu’on pouvait attendre puisqu’il avait dit qu’il détricoterait tout l’héritage de Barack Obama. On se surprend toujours de ce que fait Donald Trump, il faudrait peut-être arrêter car depuis le départ, il promet, et puis il fait" explique François Durpaire, historien et spécialiste des Etats-Unis.
"Les Républicains lui ont préparé le terrain lors des deux mandats de Barack Obama. Ce dernier était l’inverse de Donald Trump. Il était dans la conciliation. Il tendait la main aux Républicains, qui l’ont refusée, et qui ont fait de l’obstruction pendant ses deux mandats quasiment. Il a dû passer par une série de décrets, c’est donc l’exécutif qui a agi. C’est du coup beaucoup plus simple de tout détricoter pour Donald Trump, qui remplace tout simplement les décrets" ajoute ce spécialiste des Etats-Unis.
A la différence d’Obama, Donald Trump est de la même couleur politique que la majorité au Congrès. Sur un certain nombre de sujets, on se demande si les Républicains du Congrès suivront les directives du président. Sur le plan de relance, et sur la question des relations internationales, on peut s’attendre notamment à quelques grincements de dent, au Parlement, explique encore François Durpaire. Car c’est un fait, Donald Trump n’a pas que des amis dans son propre camp.
Se pose également des questions sur la manière de faire du nouveau président américain. "Sa manière de brusquer va-t-elle entraîner un blocage au niveau des institutions américaines ou est-ce qu’au contraire, il va réussir à avancer" précise encore François Durpaire. De fait, de nombreuses questions restent en suspens au sujet de Donald Trump, pour qui il faut bien admettre une chose : il fait ce qu’il dit !
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !