La cérémonie d'hommage national aux victimes du terrorisme s'est tenue lundi 19 septembre au matin, dans les jardins de l'intendant de l'hôtel national des Invalides. Organisé par les associations de victimes, la cérémonie a rassemblé bon nombre de personnalités politiques. Le président Hollande a tenu un discours, tout comme certains présidents d'associations de victimes. Le chef de l'Etat a notamment annoncé la hausse du fond de garantie pour les victimes.
Ce n'est pas la première fois que le président Hollande s'adressait aux victimes d'attentats et à leurs familles. Le chef de l'Etat a fait part de son soutien. Il a aussi annoncé une réforme du système d'indemnisation des victimes du terrorisme. "Le fonctionnement et les règles seront réformés. Ses ressources seront revues en conséquence. L'Etat doit se porter garant. La prise en charge médicale et psychologique sera assurée dans l'immédiat et sur le temps long. Il faut humaniser l'aide aux victimes", a expliqué François Hollande.
Le chef de l'Etat a ainsi voulu assurer son engagement aux cotés des victimes et de leurs familles. "La réparation des corps ne suffit pas. La nation doit aux victimes, la reconnaissance de ce qu'elles ont vécu, d'où la nécessité de l'accompagnement, du suivi, de la compassion. C'est le sens aussi de cette cérémonie aujourd'hui.
Georges Salines, président de l'association "13 novembre, fraternité et vérité" a pris la parole en premier. Sa fille Lola, 29 ans, a perdu la vie dans l'attaque du Bataclan. "Victime, c'est une situation peu enviable et une étiquette dure à porter", a-t-il commencé. Georges Salines a ensuite cité une lettre d'une amie de sa fille, souhaitant oublier son statut de victime. "Je respecte son droit à l'oubli", a concédé le président de l'association 13 novembre, "mais j'ai choisi un chemin différent", a-t-il ajouté.
Georges Salines a souligné la solidarité qu'il entretenait avec toutes les victimes du terrorisme et les familles. Une solidarité "qu'il demande à son pays de partager". "La violence qui cible des innocents doit être condamnée", a-t-il martelé. "Il existe des causes justes, mais aucune cause ne justifie le terrorisme" a ajouté Georges Salines, précisant que cette cérémonie constituait un hommage indispensable.
Le discours a ensuite pris un caractère plus politique. "Certains de nos compatriotes réclament des mesures qui vont affecter les musulmans bien au-delà de la frange sanguinaire des terroristes", a indiqué Georges Salines. Avant de poursuivre, "ils sont encouragés dans leur peur, leurs préjugés, leur haine parfois, par des politiciens qui cherchent a récolter des voix, et des pseudos intellectuels qui cherchent à vendre des livres".
"Ce n'est pas une guerre de religion", a expliqué Georges Salines. "Parmi les victimes du terrorisme, les musulmans sont très nombreux et eux-aussi sont nos frères", a-t-il lancé. Et de conclure : "La République française ne vaincra le terrorisme en trahissant ses valeurs, mais en était fidèle à son slogan Liberté Egalité Fraternité."
Le discours de Georges Salines
Le discours de Georges Salines, président de l'association "13 novembre : fraternité et vérité"
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