Trump aux Etats-Unis, Macron en France, Brexit au Royaume-Uni mais aussi la Russie et la Chine qui cherchent à peser davantage... Lors du sommet de l'OTAN à Bruxelles le 25 mai, Trump n'a pas vraiment rassuré les européens, il a demandé qu'ils payent davantage et n'a pas voulu s'engager à défendre l'Europe en cas d'aggression extérieure.
"C'est la première fois qu'un président américain fait preuve d'une telle réserve sur la garantie de défense mutuelle". Pour Nicolas Tenzer cette réaction est exceptionnelle de la part de la première puissance militaire mondiale. Cette décision est inquiétante pour les pays se sentant menacés par la Russie, notamment les pays Baltes et la Pologne.
Donald Trump n'a pas mentionné le risque russe. Pour notre invité, il s'agit de quelque chose de totalement nouveau, surtout lorsque l'on connaît les raisons qui ont provoqué la création de l'OTAN, qui est à l'origine une alliance militaire contre l'URSS. Pour Nicolas Tenzer, les européens vont devoir se ressaisir et ne plus tout attendre du "parapluie américain".
Emmanuel Macron veut renforcer l'idée d'une défense européenne. Mais pour le président du Centre d'études et de réflexion pour une action politique, cela n'augure absolument pas d'un désengagement de l'OTAN de la part de la France. Emmanuel Macron avait clairement considéré l'organisation militaire comme un pilier de la défense militaire lors de sa campagne.
Quatre dirigeants n'ont jamais participé à un sommet. Il s'agira pour Theresa May, Emmanuel Macron, Donald Trump et Paolo Gentiloni d'une première. De plus, aucune feuille de route n'a été définie. Le sommet sera également exposé à "l'imprévisibilité" du Président Trump.
Pour notre invité, le problème vient aussi du G7 en lui même. Nicolas Tenzer décrit une réunion entre puissances qui n'est jamais parvenu à réaliser autre chose qu'un "consensus fin". Il va falloir "redéfinir les choses", et ne plus se définir les choix uniquement en accord ou en désaccord avec ceux des américains.
Malgré les relations difficiles entre la France et la Russie, le dialogue n'a jamais cessé. Nicolas Tenzer précise cependant qu'un "dialogue n'est pas une négociation". Vladimir Poutine sera reçu lundi à Versailles en "grande pompe" à l'occasion d'une exposition consacrée à Pierre le Grand et aux relations franco-russes.
"Vladimir Poutine, despote absolument pas éclairé" a été, selon Nicolas Tenzer "l'ennemi de la France, du monde libre, du droit international, du droit humain", mais aussi celui d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Il faut malgré tout cependant séparer les relations avec la Russie des relations avec Vladimir Poutine, sans être complaisant.
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