L’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem restera marquée par un massacre. Depuis ce week-end, des milliers de Palestiniens s’étaient rassemblés près de la frontière israélienne pour protester contre l’ouverture de cette ambassade, dans la ville trois fois sainte. La conséquence logique de la déclaration de Donald Trump en décembre dernier, qui avait reconnu Jérusalem comme la capitale d’Israël.
Une journée doublement symbolique puisque le 14 mai 2018 marque également le 70ème anniversaire de la création de l’Etat d’Israël. Il va sans dire que le climat était déjà assez tendu comme cela. L’inauguration en grande pompe de l’ambassade américaine aura donc taché de mettre le feu aux poudres. Dans ce contexte, certains manifestants de la bande de Gaza voulaient notamment, au péril de leur vie, forcer la barrière qui sépare les deux territoires.
Depuis le milieu de matinée, les affrontements entre Gazaouis et l’armée israélienne n’ont cessé de faire des morts. Lundi, en fin de journée, le bilan était de plus de 50 victimes côté palestinien, et des milliers de blessés. Il s’agit de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien, depuis la guerre de 2014. Face à ce bain de sang, les réactions internationales n’ont pas tardé.
Le gouvernement palestinien a ainsi accusé Israël de commettre un "horrible massacre". De son côté, la Turquie a déclaré que les États-Unis partagaient la responsabilité de cette tuerie. Plusieurs responsables iraniens ont également estimé que cette décision provoqueraient des tensions, et mettraient fin définitivement à tout projet de négociation, alors que Donald Trump a annoncé vouloir également sortir du traité sur le nucléaire iranien.
Pendant ce temps, l’inauguration de l’ambassade américaine, transférée de Tel-Aviv à Jérusalem se poursuit dans le récent quartier d’Arnona, en présence de Jared Kushner, gendre et haut conseiller du président Trump, d’Ivanka Trump, conseillère du président des Etats-Unis, du secrétaire au Trésor américain, et bien entendu de Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien.
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