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GeeBang lance des boîtes réutilisables pour les restaurateurs qui vendent à emporter

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou, le 26 avril 2022 - Modifié le 26 avril 2022
ReportagesA Angers, GeeBang lance des boîtes lavables pour la vente à emporter

En vogue depuis le Covid-19, la vente à emporter produit beaucoup de déchets. Depuis début avril, l'entreprise GeeBang propose des boîtes réutilisables aux restaurants d'Angers. Elle livre les boîtes propres, collecte les boîtes sales et s'occupe du lavage.

Céline Vial, la patronne du restaurant Ernest'Inn, et Mélissa Gautier, cofondatrice de l'entreprise GeeBang, qui propose des boîtes lavables pour la vente à emporter à Angers ©RCF AnjouCéline Vial, la patronne du restaurant Ernest'Inn, et Mélissa Gautier, cofondatrice de l'entreprise GeeBang, qui propose des boîtes lavables pour la vente à emporter à Angers ©RCF Anjou

Depuis le Covid-19, beaucoup de restaurants proposent des repas à emporter et/ou en livraison. Entre les boîtes en carton et les sacs en papier, cela produit énormément de déchets.

 

Pour éviter ça, l’entreprise GeeBang vient de lancer les GeeBox, des boîtes réutilisables pour les restaurateurs d’Angers. Elle leur livre les boîtes propres, collecte les boîtes sales et se charge du lavage.

 

Une boîte à base de coquilles d'huîtres

 

L’idée remonte à 2021, quand tous les restaurants devaient rester fermés. « On commandait pas mal de vente à emporter et on voyait nos poubelles s’accumuler avec des emballages à usage unique, se souvient Mélissa Gautier, cofondatrice de GeeBang. On en avait vraiment marre de voir ça. »

 

Alors étudiants ingénieurs à Polytech Angers, elle et son futur associé décident de créer un contenant réutilisable. Le résultat, c’est une grosse boîte noire carrée. « On a essayé que cet emballage soit adapté à tous les plats qu’on peut trouver dans la vente à emporter », explique-t-elle.

 

« Pour la matière, on travaille avec une entreprise bretonne qui a développé une matière première faite à partir de 60 % de coquilles d’huîtres et 40 % de plastique, ajoute-t-elle. C’est une matière qui est à la fois durable et recyclable, et qui tolère 300 passages au lave-vaisselle. »

 

Un service clé en main pour les restaurateurs

 

Pour convaincre les restaurants, GeeBang leur propose un service clé en main. « On livre ces emballages aux restaurateurs, ils les utilisent comme leurs emballages à usage unique aujourd’hui, on les récupère, on les nettoie, on les remet aux normes et on réintroduit dans chaque restaurant », résume Mélissa Gautier.

 

Il n’en fallait pas plus pour convaincre Céline Vial, qui tient le restaurant Ernest’Inn à Angers. « Je désespère de me dire que mes boîtes en carton, je les prends, j’emballe mes burgers et qu’un quart d’heure après elles sont jetées, confie-t-elle. Ça me fait mal au cœur, à la fois pour la planète et puis pour le gaspillage. La boîte a une durée de vie d’une demi-heure ! » se lamente-t-elle.

 

Pas de consigne mais des points à gagner

 

Depuis début avril 2022, elle propose donc des boîtes réutilisables GeeBox à ses clients. « Il y a environ 20 % des clients qui acceptent », constate-t-elle. Leur repas terminé, c’est à eux de les ramener au restaurant ou dans l’une des cinq épiceries vrac partenaires de GeeBang. L’originalité, c’est que les clients ne paient pas de consigne.

 

« On ne souhaite pas pénaliser les utilisateurs d’emballages, mais plutôt les récompenser à chaque bon geste, explique Mélissa Gautier. Pour chaque boîte retournée, ils gagnent un point, et à partir d’un certain nombre de points, ils ont le droit à une récompense. »

 

« Il peut s’agir d’une réduction dans l’un de nos deux restaurants partenaires (Ernest’Inn et Provence Caffè), mais aussi chez d’autres partenaires dans le domaine du sport ou de la culture », précise-t-elle. Au bout de trois semaines, seules 20 % des boîtes ont été rapportées.

 

Le durable au prix du jetable

 

Quant au prix du service pour les restaurateurs, pour qu’il n’y ait pas de surcoût, GeeBang s’est alignée sur le prix du jetable. « On fait payer entre 30 et 40 centimes la boîte », glisse Mélissa Gautier. « Si ça nous coûtait plus cher que le jetable, ce serait un frein », confirme Céline Vial.

 

Elèves en DIU Etudiant entrepreneur à l’université d’Angers, les fondateurs de GeeBang ont déjà reçu deux distinctions : le 2e prix du Grand défi écologique étudiant de l’Agence de la transition écologique (Ademe), et le 2e prix Entrepreneuriat à impact décerné par l’Ecole supérieure d’agricultures (Esa) d’Angers.

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